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Les pharmaciens finalement épargnés par Berlusconi

Publié le 17 juillet 2010
Par Eléonore Kern
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Après plusieurs semaines d’angoisse, les pharmaciens italiens respirent : un amendement au plan d’austérité de 24,9 milliards d’euros va finalement préserver les officines. Selon Federfarma, la fédération des titulaires de pharmacies, la première version de cette cure de rigueur imposée par le gouvernement Berlusconi, encore en cours d’adoption, menaçait 20 % des officines (voir Le Moniteur n° 2835 du 12 juin).

Grossistes et labos davantage touchés

Avec cet amendement, les économies demandées au secteur seront finalement réparties sur toute la filière, touchant également les laboratoires pharmaceutiques, jusqu’ici épargnés. La baisse des marges sur les médicaments remboursés a été réévaluée de 6,65 % à 3 % pour les grossistes. Les pharmaciens bénéficieront quant à eux d’une hausse de marge sur ces médicaments de 26,7 % à 30,35 % mais le niveau des remboursements de la Sécurité sociale sera légèrement diminué, sauf pour les petites officines ou les pharmacies rurales. En 2011, le prix de vente des génériques – élevé en Italie – devra par ailleurs s’aligner sur la moyenne européenne, précise l’amendement. Après cette annonce, Federfarma a fait part de sa « satisfaction ». Elle attend maintenant avec impatience la table-ronde prévue avec le ministère de la Santé – qui se tiendra dans les 60 jours suivant l’adoption définitive du plan d’austérité – afin de peaufiner ces nouvelles mesures. En revanche, grossistes et laboratoires sont inquiets. La distribution est maintenant « la plus pénalisée alors que nous sommes le maillon faible de la filière  », s’insurge Carmelo Riccobono, président de l’ADF (Association des distributeurs pharmaceutiques italiens). Ces derniers jours, les distributeurs ont légèrement réduit leurs livraisons en officine. Une action de protestation qui n’a heureusement pas eu de conséquence sur les pharmacies et les patients.

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