Les pharmaciens auront-ils des remises sur les biosimilaires à Noël ?

Conjoncture politique oblige, la question doit tarauder plus d’un pharmacien : où en est le PLFSS 2025 ? « Selon l’Assurance maladie, les services de l’État ont bien rédigé le PLFSS. Le premier ministre l’a également validé. Le texte est actuellement au conseil d’État pour examen », rassure d’emblée Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF)

Les représentants de la profession n’ont toujours pas pris connaissance du contenu de ce projet de loi. « Il n’y a pas de ministre pour nous en présenter les mesures. Je n’ai pas été informé par la commission des comptes de la sécurité sociale d’une date à laquelle le texte nous serait présenté. Je ne connais pas non plus la date de son examen en conseil des ministres », assure Philippe Besset.

Des remises biosimilaires identiques à celles des génériques

À l’instar des représentants de la FSPF, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine espère des remises sur les biosimilaires conséquentes. « Elles doivent s’aligner sur les remises génériques nous y veillerons. À terme, nous devrons également échanger sur la ROSP », note Pierre-Olivier Variot. Une mesure qui pourrait rapporter 200 à 300 millions d’euros au réseau officinal. « Le ministre de la Santé s’était engagé, dans le cadre des négociations de l’avenant économique, à nous octroyer ces remises au même titre que pour les génériques », rappelle Philippe Besset.

Le prix des médicaments responsable de la pénurie ?

Autre sujet de préoccupation lié au PLFSS : le prix des médicaments matures. Les deux syndicats se disent vigilants quant au maintien des tarifications existantes. Les baisses de ces dernières années participant, selon eux, au phénomène de ruptures et de pénuries.

Les parlementaires voteront-ils le texte ?

Si le président de la FSPF ne se fait pas beaucoup d’inquiétude sur le parcours du PLFSS dans le circuit exécutif, il en va autrement de l’examen de ce projet de loi par l’Assemblée nationale. « Au vu de sa nouvelle composition pour le moins divisée, l’Assemblée nationale pourrait faire échec au PLFSS, notamment par le biais d’une motion de censure, craint Philippe Besset. La situation est peu confortable mais le pire n’est jamais certain. Peut-être les parlementaires nous permettront-ils d’avoir un budget l’année prochaine. »