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Les officines survivront-elles à la déprescription ?
Les efforts de la Cnam pour diminuer les dépenses de santé et réduire la consommation de médicaments en France sont salués par les pharmaciens, mais tous regrettent de ne pas avoir été sollicités dans le cadre des réflexions menées sur le sujet. « L’ensemble des acteurs du médicament ont pris part à la concertation sur la déprescription, mais pas les pharmaciens ! On ne nous en a jamais parlé, que ce soit au niveau de la Convention, de l’avenant, ou d’un simple groupe de travail… Sur le fond, l’idée est bonne, mais le modèle économique actuel des officines n’est absolument pas adapté à cette nouvelle politique puisqu’il y a un lien direct entre le volume de médicaments dispensés et la rémunération des pharmaciens. Cela représente 45 % de notre rémunération. L’économie officinale est déjà dans le rouge, je ne comprends pas que le directeur général de la Cnam, Thomas Fatôme, ne saisisse pas l’urgence du problème », s’insurge Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
La nécessité de réouvrir les discussions
Il réclame la réouverture immédiate des discussions sur un possible avenant numéro 2 à la Convention pharmaceutique : « Il faut repenser les honoraires. Nous souhaitons une revalorisation substantielle et rapide des honoraires liés à l’ordonnance et à l’âge pour parer aux baisses futures. C’est un impératif absolu pour la survie des officines. » Pour Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) l’impact de la déprescription est pour l’instant faible et sera limité sur les volumes. « C’est notre rôle de veiller à la pertinence de la prescription et de l’utilisation des médicaments. Pour l’instant nous avons un accord d’augmentation de la rémunération de 2 % par an d’ici 2027. À ce stade, il est prématuré d’envisager des revalorisations »
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