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Les officines subissent la grève

Publié le 7 février 2009
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La Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup a pa ta yo ! La Guadeloupe est à nous, la Guadeloupe n’est pas à eux ! » Depuis le 19 janvier, les 47 organisations sociales et politiques du collectif LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon ou Collectif contre l’exploitation outrancière) mènent une grève générale pour le pouvoir d’achat. Tout l’archipel est paralysé, certaines « zones de blocage » étant quasi désertes.

Selon l’ancien président du Syndicat des pharmaciens de Guadeloupe (FSPF) Edouard Delta, une vingtaine de pharmacies sur les 162 que compte l’île connaîtraient des difficultés, voire seraient fermées, notamment celles des grandes villes et des centres commerciaux.

Des officines menacées par les grévistes

Soit les salariés de ces officines ne peuvent se déplacer, faute d’essence, soit les rideaux se baissent pour des raisons de sécurité. Il faut dire que les dernières manifestations ont rassemblé entre 10 et 15 000 personnes et que les rares commerces ouverts ont parfois été pillés.

Les titulaires de la Pharmacie Swierkowski, à Pointe-à-Pitre, évoquent même des « menaces » de la part du LKP pour qu’ils ferment boutique.

Quoi qu’il en soit, les pharmaciens et leurs employés, à l’instar des grossistes et des médecins, font partie de la liste établie par le préfet des professions prioritaires pouvant bénéficier d’essence. Les officines sont donc bien approvisionnées, mais celles qui restent ouvertes accueillent très peu de clientèle.

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Quant à se montrer solidaire avec le LKP, les quelques pharmaciens interrogés par Le Moniteur disent l’être sur le fond mais rappellent leur mission de santé publique