Les officinaux encore touchés par la réforme de santé

La réforme élaborée par Philip Rösler, ministre fédéral de la Santé, présentée le 30 septembre en première lecture au Bundestag, suscite l’indignation dans les rangs des Sociodémocrates comme au sein des partis de la coalition gouvernementale. Il y aura vraisemblablement beaucoup d’ajustements au projet de cette loi qui devrait entrer en vigueur au 1^er janvier prochain. Elle vise à économiser 7,5 milliards d’euros d’ici à 2013 et ponctionne principalement les assurés, le taux de cotisation augmentant de 14,9 à 15,5 %.

23 000 euros de moins pour les pharmaciens

Quant aux pharmaciens, il leur est demandé un effort de 500 millions d’euros via les compressions de coûts au niveau des grossistes. Ces derniers, qui doivent réduire leur marge à 60 centimes par boîte (à laquelle il faut ajouter 1,7 % de surtaxe pour la logistique), ont clairement annoncé qu’ils feraient supporter ce nouveau poids entièrement aux pharmaciens par une réduction des rabais qu’ils leur accordent.

Dès lors, selon un calcul de l’Abda, la confédération allemande des syndicats de pharmaciens, le revenu moyen d’une pharmacie, qui est aujourd’hui de 70 000 euros par an, devrait baisser de 23 000 euros. Une conséquence qui pourrait être fatale à beaucoup d’officines et qui incite dès aujourd’hui les pharmaciens à lancer dans leurs officines une campagne d’affichage « Stoppons le pillage de la pharmacie ». Elle durera jusqu’à fin décembre. Parallèlement, les officinaux sont invités à procéder à un envoi massif de cartes postales à l’intention des députés afin d’alerter le Parlement.