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Les ministres européens dans un simulateur de crise sanitaire

Publié le 20 septembre 2008
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C’est un peu comme au permis de conduire. Boîtier électronique en main, les trente-et-un ministres de la Santé européens réunis à Angers, les 8 et 9 septembre derniers à l’initiative de leur homologue française, ont eu à faire des choix stratégiques face à deux scénarii : une alerte sanitaire de fièvre jaune et d’infections respiratoires aiguës. « En l’absence de certitude sur le diagnostic, en tant que ministre de la Santé, que décidez-vous ? Comment-gérez-vous le stock de vaccins ? Organisez-vous le rapatriement de vos ressortissants ? », les questions se sont enchaînées. « Les réactions observées ont été très différentes », a souligné Roselyne Bachelot. Face aux infections respiratoires, la moitié des ministres envisagent le rapatriement des ressortissants et 60 % la mise à disposition de mesures de protections individuelles dans les postes diplomatiques. Contre la fièvre jaune, beaucoup privilégient une communication rapide et une coordination européenne. De nombreuses questions se posent sur la gestion des stocks (masques, médicaments…) et la propriété des souches virales.

Alzheimer, priorité européenne

Roselyne Bachelot souhaite également que la lutte contre la maladie d’Alzheimer devienne une priorité européenne. Plus généralement, au sujet des médicaments, elle compte poursuivre les travaux engagés par la présidence slovène sur les modifications des conditions d’autorisation de mise sur le marché, actuellement examinées par le Parlement européen. Au cours du mois de novembre la Commission devrait donc présenter plusieurs initiatives pour améliorer la pharmacovigilance, l’information des patients, l’avenir des produits pharmaceutiques et la lutte contre la contrefaçon.

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