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Les médicaments inspirent confiance

Publié le 28 mai 2011
Par Matthieu Vandendriessche
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L’affaire Mediator est sévèrement jugée par les Français, mais elle ne semble pas avoir altéré leur confiance vis-à-vis des médicaments. C’est le constat d’une vaste enquête menée par TNS Sofres, en janvier et février 2011, pour les Entreprises du médicament (LEEM). La confiance demeure en effet pour 82 % des 2 023 personnes interrogées (à leur domicile), s’agissant des antalgiques, des antibiotiques, comme des vaccins. En dépit du scandale, « les Français conservent un lien intime et personnel avec les médicaments », commente Christian Lajoux, président du LEEM. Cette adhésion rejaillit sur le médecin. La confiance dans les médicaments prescrits est plus forte (94 %) que lorsqu’ils sont achetés sans ordonnance (69 %), ce que font tout de même les trois quarts de la population.

Santé et profit non compatibles

Face à la maladie, le quart des Français consulte un médecin, contre seulement 5 % qui s’adressent à leur pharmacien. Pour avoir des informations crédibles sur la santé, ce dernier est moins sollicité (57 % des cas) que le médecin (82 % des cas), mais bien plus qu’Internet (6 %). Cependant, 40 % des patients estiment que l’ordonnance n’est pas assez expliquée au cabinet. Ils se reportent alors à la notice, lue dans 86 % des cas et généralement considérée comme très compréhensible. A noter également, 8 Français sur 10 pensent qu’il y a trop de médicaments différents pour soigner les mêmes maladies. Quant aux laboratoires, ils sont jugés peu doués pour la communication et plus soucieux de leurs profits que de la santé publique (80 % des avis). Mais paradoxalement, les Français en attendent beaucoup pour générer emplois et nouveaux traitements.

Faites-vous confiance aux médicaments ?

Que faites-vous quand vous êtes malade ?

La confiance dans le médicament persiste malgré la crise du système sanitaire. Il en est de même pour le pharmacien, qui s’avère peu consulté en première intention en cas de maladie.

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