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Les industries du médicament livrent leurs astuces pour faire des économies
Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) se fait attendre à l’Assemblée nationale, l’organisation professionnelle des entreprises du médicament (Leem) met la pression sur le futur gouvernement en proposant de réduire progressivement la clause de sauvegarde en contrepartie d’un nouveau plan d’économie.
« Nous demandons aux pouvoirs publics que la clause de sauvegarde ne dépasse pas le plafond de 1,6 milliard d’euros en 2024, comme ils s’y étaient engagés, et d’amorcer sa décrue dès le PLFSS 2025. Néanmoins, nous sommes conscients que l’heure est plus que jamais à la responsabilité budgétaire et à la mobilisation de tous les acteurs. C’est pourquoi, en industrie responsable, nous proposons un plan d’économies de 1,1 milliard d’euros », a déclaré Thierry Hulot, président du Leem, en préambule de la conférence de presse qui s’est tenue ce jour.
Ce plan d’économie élaboré par le Leem se découpe en trois axes : 300 M€ autour du Bon usage du médicament. D’ailleurs, le Leem a annoncé la poursuite du financement de la campagne de communication « Réduisons le volume », lancée au printemps 2024. Le deuxième porte plutôt sur des éléments de gestion comptable. Le paiement anticipé par les industriels des remises consenties à l’Assurance maladie assurerait une économie de 500 M€ dans les caisses des pouvoirs publics, selon le Leem. Enfin, le troisième volet, consiste à ouvrir davantage le délistage des médicaments qui ont une prescription médicale obligatoire, « afin de donner l’opportunité aux patients qui le souhaitent de payer son traitement sans devoir passer par la case « médecin » et, parallèlement, de maintenir leur remboursement quand ils sont prescrits sur ordonnance », a détaillé Jean-François Brochard, président de la commission financement et régulation du Leem et président de Roche Pharma France. Là encore, 300 M€ pourraient être ainsi économisés selon le Leem. Et, au total, c’est 1,1 milliard d’euros d’économie pour les pouvoirs publics sans toucher à la clause de sauvegarde.
« Il est urgent de redonner de l’air aux industriels du médicament. Les entreprises du médicament contribuent très fortement aux économies de l’Assurance maladie via les mécanismes de régulation votés dans le PLFSS, et cela depuis de nombreuses années. Cet effort est tel qu’il fragilise aujourd’hui la soutenabilité économique des industriels, pris en tenaille entre la fiscalité la plus forte d’Europe et des prix du médicament en moyenne 10 % inférieurs à ceux des pays européens comparables. La France doit choisir entre être championne de la fiscalité ou championne de la santé, et ce choix doit se traduire dès le prochain budget de la sécurité sociale », a affirmé Thierry Hulot, Président du Leem.
Autre constat mis sur la table par le Leem sans que celui-ci ne soit pour autant chiffré, mais qui va également dans le sens d’une amélioration du système de soins. « Depuis le 1er juillet 2021, l’accès précoce aux médicaments innovants est accordé par la Haute autorité de santé (HAS) après avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). 94 % d’entre eux ont fait l’objet d’une demande d’accès précoce. 100 000 patients ont pu en bénéficier, sans que cela ne génère un surcoût pour l’Assurance maladie. Mais, leur accès reste encore trop limité et nous assistons à une augmentation du nombre de refus aux accès précoces sur ces six derniers mois », met en garde Corinne Blachier-Poisson, présidente de la commission Accès des patients au progrès thérapeutique au sein du Leem et présidente d’Amgen France. Elle souhaite un choc de simplification des procédures d’accès. Pour étayer ses propos, elle cite l’exemple du dispositif d’accès direct des médicaments pour traiter les maladies chroniques. « Seulement trois demandes et, parmi elles, une seule a obtenu les autorisations dans les délais impartis ». En l’occurrence, Opzelura est inscrit sur la liste des médicaments remboursables aux assurés sociaux depuis le 23 juillet 2024.
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