Les difficultés à trouver un médecin rendent la pharmacie plus accessible

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Les difficultés à trouver un médecin rendent la pharmacie plus accessible

Publié le 5 septembre 2024
Par Matthieu Vandendriessche
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Lorsqu’ils ne peuvent pas décrocher une consultation médicale, une proportion importante de patients se reporte vers les officines. Les missions et services proposés en pharmacie sont de plus en plus connus de la population et contribuent à cette attractivité.

L’officine apparaît comme un recours accessible dans un contexte de difficulté à obtenir une consultation chez un médecin. Selon une enquête* Ifop pour Pharmacie Lafayette diffusée ce 4 septembre, plus de 4 répondants sur 10 ont déjà renoncé à se rendre chez le médecin en raison des difficultés à obtenir un rendez-vous rapidement (44 %) ou pré̀s de chez eux (40 %). Aussi, 42 % des répondants se sont reportés vers un pharmacien pour un conseil de santé lorsqu’ils ont dû̂ renoncer au médecin faute de disponibilités. Toutefois, pour 8 répondants sur 10, le médecin généraliste reste le plus accessible en cas de besoin d’un conseil immédiat en matière de santé. Mais près de 70 % d’entre eux mentionnent également le pharmacien. À noter que pour les plus jeunes (18-24 ans), le pharmacien est le plus accessible pour obtenir un conseil immédiat (67 %), loin devant le médecin (54 % des répondants). Comme l’ensemble de la population, la catégorie des 25-34 ans privilégie d’abord le médecin.

Des missions officinales de plus en plus connues

Si les patients se tournent davantage vers les pharmacies, c’est parce qu’ils ont de plus en plus connaissance de ce qu’ils peuvent y trouver. L’enquête montre que 87 % des répondants savent qu’ils peuvent s’y faire vacciner contre la grippe. La possibilité d’un dépistage de l’angine et du diabète est connue par près des deux tiers des sondés. Une moitié de répondants a déjà connaissance de la possibilité de dépistage d’une infection urinaire (54 %) et de celle de se voir délivrer des antibiotiques en cas d’angine ou d’infection urinaire selon le résultat du test réalisé (51 %). La possibilité d’avoir un rappel de vaccin, la vaccination contre le tétanos, le papillomavirus et la varicelle sont connus par une majorité de répondants.

Des promesses de téléconsultation

Pour sa part, la téléconsultation en pharmacie est connue par près de la moitié des répondants (48 %). Mais seulement 6 % ont déjà utilisé ce service. Un quart des autres déclarent y avoir recours à l’avenir. Concernant les entretiens à l’officine, ils ne sont connus que par près d’un tiers des répondants, soit par 35 % d’entre eux pour l’entretien femme enceinte et 28 % pour un accompagnement dans le cas d’un traitement anticancéreux par voie orale.

* Enquête menée auprès d’un échantillon de 1 015 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus à partir d’un questionnaire auto-administré en ligne du 30 avril au 2 mai 2024

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