Les dépenses de santé en ville grèvent le budget de l’Assurance maladie

Sur les six derniers mois de 2024, les dépenses de soins de ville ont progressé de 5,7 % par rapport à la même période de l’année précédente, a détaillé le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses de l’Assurance maladie. La plupart des postes, comme les honoraires des soignants, les remboursements de médicaments, de transports ou d’actes de biologie médicale sont en hausse, notent le quotidien Les Échos. L’indemnisation des arrêts maladie a aussi coûté plus cher qu’anticipé. Ainsi, si la tendance se prolonge, les soins de ville, pesant déjà pour plus de 40 % du total des dépenses de santé, coûteraient autour de 110 milliards d’euros en fin d’année. Et ce, malgré l’augmentation des franchises sur les visites médicales et les médicaments effectuée l’an dernier par le gouvernement d’Élisabeth Borne.

Le déficit pourrait s’élever à plus de 16 Mds d’euros

S’il se confirme, le dérapage des dépenses de santé risque de peser sur les comptes de la Sécurité sociale, déjà très dégradés et jugés carrément « hors de contrôle » par la Cour des comptes en mai dernier. Compte tenu de recettes moins importantes que prévu, le déficit du système de protection sociale est désormais attendu à 16,6 milliards d’euros à la fin de l’année. De quoi tendre encore un peu plus les discussions sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) 2025 prévues à l’automne et qui s’annoncent déjà complexes sur fond de crise politique.