Les dentistes acceptent de mettre fin à leur liberté d’installation

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Les dentistes acceptent de mettre fin à leur liberté d’installation

Publié le 17 décembre 2024
Par Audrey Chaussalet
Dans le cadre de la convention nationale 2023-2028, signée en juillet 2023 avec l'Assurance maladie, les syndicats représentatifs des chirurgiens-dentistes libéraux avaient accepté une entorse à leur liberté d'installation, qui entrera en vigueur en janvier prochain. 

En 2025, les chirurgiens-dentistes ne pourront plus s’installer dans certaines zones dites « sur-dotées », dans des communes ou certains arrondissements de Paris, sauf pour reprendre un cabinet existant pour remplacer un confrère partant. L’objectif étant de « réduire les disparités d’accès à ces soins entre les territoires ». Les centres dentaires qui n’ont cessé de se multiplier dans les grandes villes, et dont un certain nombre sont dans le viseur de l’Assurance maladie pour cause de surfacturations et autres dérives, sont également concernés.

La régulation à l’installation : un sujet clivant pour les professions médicales libérales

Pour inciter les praticiens à exercer en zones sous-dotée, soit celles qui couvrent 30 % de la population, le praticien percevra une aide à l’installation de 50 000 euros (contre 25 000 euros auparavant), ainsi qu’une aide au maintien de l’activité de 4 000 euros annuels (contre 3 000 auparavant).

Si les chirurgiens-dentistes ont consenti à assouplir leurs règles d’installation, comme précédemment les infirmiers ou les kinés, c’est aussi en contrepartie d’une augmentation de 4 % du remboursement de certains soins à partir de 2025. À l’heure où les déserts médicaux s’étendent de plus en plus, la question de la régulation de l’installation des médecins généralistes revient, elle, comme un boomerang.

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