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Les complémentaires à la charge
Des prises en charge de médication officinale par les organismes complémentaires (OCAM), tout le monde en parle. Mais pouvoirs publics comme OCAM restent mesurés, a-t-on compris lors des 2es Rencontres de l’USPO le 13 octobre. « Avec des recettes du régime obligatoire à + 1-+1,5 % en 2011-2012, même des dépenses maîtrisées à + 3 % par an donneront un déficit structurel annuel (hors crise) de l’ordre de 7 milliards », a asséné en préambule Christian Babusiaux, président de la première chambre de la Cour des comptes. Cela étant, « les pouvoirs publics ne peuvent guère aller plus loin dans les transferts de charges vers les OCAM » en raison des augmentations de cotisations corrélatives. « Il faudra donc aussi agir sur la structuration de l’offre », a suggéré Christian Babusiaux.
« Nous sommes assureurs, financeurs »
Les OCAM ne disent pas autre chose. « Nous ne sommes pas des financeurs mais des assureurs, ont-ils mis en garde à l’occasion du débat. La loi HPST donne des pistes mais le cadre et le modèle économique doivent être gagnants pour tout le monde. » Christine Nonnenmacher, directrice santé d’Allianz, précise que « de payeurs aveugles, nous sommes en train de devenir par nécessité des payeurs sélectifs ». D’où l’intérêt de définir ce qu’est un conseil pharmaceutique normé (et ainsi valorisable). Car « le médicament non remboursable devient un champ important pour les OCAM ». « Nous sommes prêts à vite ouvrir le chantier du parcours de soins », abonde Bruno Caron (Mut Santé), citant en exemple la convention discutée avec l’USPO sur la prise en charge du vaccin antigrippe sans prescription.
Des pistes donc, mais avec des interrogations. Sans compter l’inconnue du comportement des assurés : « Ils n’ont pas le réflexed’utiliser la complémentaire pour de l’automédication », note Philippe Quique, directeur santé d’AG2R, qui propose un forfait (50 Euro(s) par an) à ses adhérents au titre des médicaments, médecines douces, contraception…
Cela montre au moins que ce genre de prise en charge n’est pas forcément synonyme d’inflation des dépenses, aura conclu Gilles Bonnefond pour l’USPO.
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