Les avancées de l’IDP

Le second volet, quantitatif, de l’enquête « Quel substitueur êtes-vous ? » réalisée par le CRESGE sous l’égide de l’Institut de développement pharmaceutique (IDP), a permis de connaître, à partir des réponses à un questionnaire adressé à deux mille pharmaciens, leur répartition au sein des quatre grands profils identifiés en 2001, à savoir le « volontaire forcené », le « volontaire mesuré », le « soumis pragmatique » et le « désengagé » ( voir Le Moniteur 2422). Les résultats ont été communiqués à Pharmagora.

Pour neuf pharmaciens interrogés sur dix, le droit de substitution est une bonne chose pour eux. Mais après deux ans et demi de pratique, 68 % trouvent toujours cet exercice difficile et 85 % sont preneurs d’un suivi de formation ou d’information sur les génériques. Le réflexe n’est pas systématique : plus de un officinal sur deux propose la substitution en fonction du malade et de ses maladies. Informer et rassurer encore les patients reste le premier levier du développement des génériques pour près de neuf pharmaciens sur dix.

Les pharmaciens ayant une mauvaise opinion sur la substitution sont davantage des femmes, confrontées à une concurrence élevée, moins adeptes des groupements et titulaire depuis peu.

Pour réussir la substitution, il faut être deux. Dans seulement 26 % des cas, l’enquête retrouve à la fois un comportement positif à l’égard de la substitution chez le patient et le pharmacien. Le réservoir d’actes de substitution à concrétiser est énorme et évalué dans l’enquête à 63 %, pour peu que l’un des deux acteurs décide de passer à l’acte…

Trois lauréats pour les G d’Or 2002

Enfin, on retrouve 4 % de pharmaciens « pragmatiques soumis », 40 % de « volontaristes forcenés », 31 % de « volontaristes mesurés » et 9 % de « désengagés ». Cependant, l’enquête relève un déplacement d’opinion des pharmaciens, du favorable vers le défavorable. Rien de bien inquiétant pour le moment, dans le contexte actuel de flottement politique, mais à surveiller.

L’IDP a d’autres réalisations à son actif. Ainsi, sous l’impulsion du Pr Collombel, responsable du comité scientifique de l’IDP, des modules de formation sur le médicament générique pour les étudiants en pharmacie de 5e et 6e année filière officine et industrie ont vu le jour dans les facultés.

Les G d’Or font également la fierté de l’IDP. Ce prix national et annuel récompense la meilleure thèse d’exercice ayant pour thème le médicament générique, et deux initiatives originales émanant des équipes officinales permettant de valoriser l’acte pharmaceutique et d’innover au sein de l’officine. Le G d’Or 2002 « étudiant » a été décerné à Christine Brunaud (Châtellerault), qui s’est livrée à une enquête auprès de 174 pharmaciens de la Vienne. L’analyse des difficultés rencontrées a permis d’ouvrir de nouvelles pistes pour développer la substitution.

Bertrand Borra, titulaire à Guéret, a reçu le premier prix G d’Or 2002 pour son projet « Santé, parler vrai », au travers duquel le lauréat affirme la singularité et la vérité du pharmacien qui communique, dans le respect de la réglementation, pour crédibiliser son image.

Le troisième prix G d’Or 2002 récompense le projet Internet à destination des clients et du pharmacien conduit par David Levy (Argenteuil). Ce site valorise l’image du pharmacien auprès du grand public, détermine des marques et produits parmi les plus fréquemment demandés par la clientèle et améliore la relation pharmacien-fournisseur. Ce site a une autre utilité : il permet au pharmacien de calculer ses marges, créer des étiquettes, d’avoir des actions d’information et de promotion sur le lieu de vente.