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Les assureurs pensent à rembourser par pathologie

Publié le 6 octobre 2007
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Au moment où la Haute Autorité de santé doit se pencher sur les sorties du champ de l »ALD de certaines pathologies chroniques, les fabricants de dispositifs médicaux regroupés au sein du syndicat Appamed ont invité les complémentaires santé lors de leur assemblée générale. Objectif : réfléchir ensemble à l’évolution de leur rôle, et notamment comment absorber le transfert de prise en charge de certains coûts de l’assurance maladie vers les mutuelles et assurances privées. L’augmentation des cotisations paraît exclue. « Depuis deux ans, bénéficier d’une complémentaire coûte plus cher qu’une cotisation d’assurance automobile », constate Alain Rouché, directeur santé de la Fédération française des sociétés d’assurances.

Gestionnaires de risques

Comme les complémentaires ne pourront pas tout solvabiliser, il faudra rembourser différemment. Marcel Garnier, directeur « innovation santé » du groupe Méderic, invite l’Assurance maladie et les complémentaires à réfléchir à une approche globale du patient pour une pathologie donnée qui permettrait une meilleure prise en charge médicale et financière. « L’allongement de durée de la vie fait que l’offre de soins se reconstruit autour d’une prise en charge médicosociale ; le médecin n’est plus l’unique contact du patient chronique », explique Marcel Garnier. Selon Alain Rouché, cette tendance lourde va conduire les complémentaires à devenir des « gestionnaires de risques », avec une individualisation des cotisations : « Cela suppose que nous puissions avoir une totale liberté contractuelle et un accès aux données de la Sécurité sociale. » Les prestations des complémentaires pourraient aussi être conditionnées par la réalisation de certains actes de prévention.

Si cette évolution des rôles des payeurs survenait, concevoir et choisir son propre système de couverture complémentaire va devenir d’une grande complexité.

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