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Les 9 génériques dont les prix vont baisser en 2025
À partir du 1er février 2025, les prix de plusieurs médicaments génériques en France seront revus à la baisse. Cette mesure, décidée par le Comité économique des produits de santé (CEPS), vise à économiser 62 millions d’euros pour l’Assurance maladie, en alignant les tarifs français sur ceux de pays européens comme l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni.
Des syndicats en colère face à une mesure standardisée
« Ces baisses de prix ne tiennent pas compte des spécificités du marché français. On ne peut pas calquer des prix en fonction de modèles de consommation si différents », déplore Patrick Raimond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) des Bouches-du-Rhône.
La liste des médicaments concernés inclut des traitements courants, mais aussi des produits plus sensibles, régulièrement en rupture de stock :
– Ezétimibe : – 18 %
– Létrozole : – 25 %
– Nevibolol : – 15 %
– Alfuzosine : – 10 %
– Cétirizine : – 11 %
– Tamsulosine : – 23 %
– Anastrozole : – 25 %
– Exe mestane : – 18 %
– Fluconazole : – 25 %
Un coût économique pour les officines
Les baisses de prix pourraient engendrer des pertes estimées à 3,9 millions d’euros pour les pharmacies d’officine et 2,9 millions d’euros pour les grossistes. « Certains médicaments concernés sont très prescrits, tandis que d’autres, comme le fluconazole, sont déjà soumis à des tensions d’approvisionnement récurrentes », alerte Denis Millet, secrétaire général de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Des menaces sur la production locale
Au-delà des pertes financières immédiates, cette réforme pourrait affaiblir la production nationale de médicaments génériques. Plusieurs industriels envisagent de délocaliser leur production à l’étranger pour pallier une rentabilité en déclin.
Vers un ajustement des mesures ?
Les taux de baisse définitifs seront confirmés par le CEPS d’ici la fin de l’année. Le comité pourrait également repousser la date d’application, initialement fixée au 1er février 2025, afin de laisser davantage de temps aux différents acteurs pour s’adapter.
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