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Leclerc compte sur le rapport Attali pour attaquer le médicament
Le médicament fait parler de lui sur RMC. Lundi 14 au matin, c’est Michel-Edouard Leclerc qui s’y disait « capable de créer des pharmacies Leclerc ». Mardi, la ministre de la Santé déclarait sur cette même radio qu’il n’était « pas question de banaliser le médicament. On ne va pas vendre des médicaments entre une boîte de petits pois et une botte de carottes ». « Il s’agit que le médicament soit vendu dans un environnement sécurisé », a encore précisé Roselyne Bachelot, qui a réaffirmé son opposition à voir le médicament en grande surface.
La veille, Michel-Edouard Leclerc insistait : « Nous avons 170 diplômés en pharmacie dans nos parapharmacies. Ils ont les mêmes compétences que les autres pour vendre tout produit. Ils ont fait les mêmes études, ils ont les mêmes qualifications. » Ce constat, plus le fait que la Commission Attali s’intéresse au médicament, aboutit pour lui à une évidence : il vendra demain du médicament ! A court terme du médicament OTC. Puis, pourquoi pas, du vigneté, a-t-on compris au détour des questions du journaliste de RMC.
Affirmation spécieuse
Pour cela, « il faut une législation », déclare Michel-Edouard Leclerc, confiant. « Le Président a promis d’appliquer 80 % des préconisations de la Commission Attali, donc je le prends au mot. Je vais me battre pour que les parlementaires suivent ces recommandations. »
80-20 % : cette proportion n’a jusque-là pas échappé aux responsables syndicaux de la profession, qui comptent bien voir figurer le médicament dans les 20 % qui seront classés sans suite. D’autant que, en parlant de santé, la Commission Attali s’est « disqualifiée », estiment-ils. Reste à savoir si l’Elysée sera de cet avis.
A cet égard, Leclerc avance, comme toujours, l’argument choc des prix bas : « Nous avons gagné la bataille de la para. Nous vendons [déjà] 20 à 30 % moins cher les produits de para. » Sauf que cette affirmation est fausse en ce qui concerne les prix pratiqués aujourd’hui par un certain nombre de pharmacies, a fortiori celles qui se positionnent déjà « discount ». Quant à casser les prix sur les médicaments sans ordonnance, Michel-Edouard Leclerc s’est déclaré à plusieurs reprises être capable de le faire.
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