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Le vote de la semaine
Avez-vous déjà réfléchi aux services que vous alliez faire payer ?
Michel Galtier, Saint-Chély-d’Aubrac (Aveyron)
L’un des deux médecins exerçant dans ma commune souhaite mettre en place, avec les pharmaciens du secteur, un service permettant de faire des bilans de médication à domicile, différents des bilans prévus par la convention pharmaceutique et réalisés sur la base du volontariat. Ces bilans seraient effectués et rémunérés dans le cadre de la Sisa « hors les murs » que nous avons montée, dans le but de prévenir l’iatrogénie médicamenteuse après une hospitalisation, lors du retour du patient à domicile, ou en cas de changement de traitement. Parmi les services payants pressentis, il y a la préparation des doses à administrer (PDA), mais travaillant seul, je ne pourrais m’en occuper qu’en dehors des heures d’ouverture. La livraison à domicile, un service encore très ponctuel et réalisé aux mêmes heures, resterait gracieuse.
Frédéric Fossier, La Croix-en- Touraine (Indre-et-Loire)
Les services payants, je ne les vois pas trop arriver parce que la pharmacie ne s’est jamais inscrite dans cette démarche. Elle a toujours préféré le service gratuit, ce qui est plutôt gratifiant. Le service payant, cela risque d’être compliqué pour tout le monde, pour le pharmacien comme pour son patient. La preuve, dans l’Aube, des pharmaciens ont monté des consultations de télémédecine entièrement prises en charge par la Sécurité sociale, mais pour l’instant, ce service pharmaceutique est proposé gratuitement aux patients. Alors que la PDA pour les Ehpad n’est pas facturée, la PDA ambulatoire qui prendrait moins de temps, le serait ? Hormis les consultations spécialisées (par exemple en micronutrition) qui réclament une expertise, je vois mal les services qui pourraient justifier une rémunération spécifique.
Je n’ai pas encore fait fonctionner mon imagination, j’attends d’abord de voir comment seront définis les contours de ces services payants. Le jour où un pharmacien proposera à sa clientèle un service structuré, ses confrères environnants lui emboîteront le pas pour des raisons concurrentielles et de fidélisation de la clientèle, en proposant ces mêmes services à vil prix. Ma pharmacie de centre-ville est importante, elle est fréquentée par une clientèle de passage, il faut donc bien gérer le temps pour ne pas faillir à la priorité qui est de servir au comptoir. Cela peut paraître étonnant, mais il m’est difficile, malgré un effectif nombreux, de détacher un salarié pour s’occuper spécialement de services de manière à ce qu’ils soient reproductibles.
Dominique Brié, Valenciennes (Nord)
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