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Le vote de la semaine
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Etes-vous favorable au mouvement de grève aux urgences qui sévit actuellement ?
OUI, MAIS…
Je comprends que le personnel des urgences puisse exprimer son malaise et son mal-être, et fasse grève en affichant son mécontentement sur des brassards ou sur sa blouse. En revanche, je désapprouve le fait que certains urgentistes grévistes se fassent prescrire des arrêts maladie, ce qui a des conséquences sur la continuité des soins et pénalise les patients qui restent déjà des heures aux urgences en temps normal. Personnellement, je sanctionnerais les médecins qui prescrivent des arrêts maladie. Quelles que soient la situation et les circonstances, chaque professionnel de santé doit être à son poste. Dans ma pharmacie en campagne, je suis présent du lundi matin au samedi soir. Je n’ai pas pris de vacances depuis 2003 et je suis également maire de ma commune.
Serge Nougier, Nouic (Haute-Vienne)
Je soutiens sur le principe ce mouvement de grève des services d’urgence qui assurent néanmoins leurs missions. Il y a dans notre pays un réel problème de la gestion des urgences et, d’une manière plus générale, de la médecine de premier recours. Dans ma station de l’Alpe d’Huez, en dehors de la saison touristique, lorsqu’un patient vient en urgence à l’officine à partir du samedi après-midi et jusqu’au lundi matin, je n’ai pas d’autre solution que de le diriger vers Grenoble pour consulter un médecin. L’Etat crée des obligations de maisons médicales mais sans les lier à des obligations de service public, afin de désengorger les urgences médicales. Il est vraiment temps de réfléchir à la façon d’exercer demain la médecine en France ! Il faut aussi que chaque professionnel de santé se remette en question.
Laurence Gondoux-Quequet, Alpe d’Huez (Isère)
OUI
Philippe Mercier, Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine)
Je suis tout à fait favorable à ce mouvement de grève. Par sa politique actuelle, l’Etat met en danger les patients et les usagers du système de santé. Pour l’instant, le problème des services d’urgence est sans fin et il est épuisant pour les urgentistes qui revendiquent à juste titre plus de moyens. Si chaque professionnel de santé est dans son rôle, on peut espérer répondre aux demandes de prise en charge des premiers soins. Barré par la réglementation, le rôle du pharmacien se limite à orienter le patient aux urgences quand le médecin n’est pas disponible. La dispensation protocolisée est une des réponses qui permettra de faire avancer les choses dans le bon sens. Le pharmacien pourra s’occuper de la bobologie et n’adressera aux urgences que les cas d’un niveau de gravité supérieur.
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