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Le syndicalisme officinal en ébullition

Publié le 3 novembre 2001
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Moins d’une semaine après la création de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), le vice-président de l’Action pharmaceutique libérale d’union syndicale (APLUS), créée en 1999, prenait position : « Nous ne nous désintégrons pas, contrairement à ce que l’on attend franchement de nous. »

Si l’APLUS et l’USPO travailleront de concert, il ne s’agira sans doute pas de l’idylle annoncée. « Nous n’excluons pas une fusion, commente cependant Gérard Boucher, président de l’APLUS. Mais l’USPO ne prévoit que l’adhésion de structures départementales, pas des inscriptions directes comme chez nous. » Ajoutant avoir été étonné que les dissidents de la Fédération ne viennent pas à l’APLUS : « Nous avions proposé soit la création d’une intersyndicale, soit une agrégation de ces syndicats à l’APLUS, tout en gardant leur indépendance. »

A la FSPF, Bernard Capdeville se dit « navré que des gens aient choisi la voie de la sécession à la place du débat devant leurs pairs » à l’occasion des prochaines élections internes. Il regrette de ne pas avoir été convié aux assemblées générales départementales sécessionnistes, « ne serait-ce que pour que l’accusé puisse s’expliquer sur sa politique », celle du « choix de la réalité sur celui des utopies ».

Après l’Ardèche, la Drôme, la Loire et la Savoie, ce sont les assemblées générales des syndicats d’Eure-et-Loir, Isère et Lozère qui ont pour l’instant décidé de quitter la FSPF.

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Claude Japhet, président de l’UNPF, commente : « Il y aura peut-être trois syndicats autour de la table. Mais plus on est nombreux, plus il y a de problèmes et de discordes, regardez les médecins. Je peux demander dès demain une marge à 40 %. Je serai tout d’un coup très médiatique et très applaudi, mais aurais-je une chance d’être entendu par les pouvoirs publics ?»