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Le rapport qui veut déléguer des missions aux officines

Publié le 14 juillet 2012
Par Olivier Jacquinot
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Soutenir les officines rurales et leur déléguer des missions thérapeutiques est l’une des pistes avancées par le Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) afin de maintenir la permanence des soins et une présence médicale satisfaisante dans le Limousin. Selon le rapport publié en juin par le CESER, dans cette région à la population âgée (30 % de plus de 60 ans ; 12,9 % de plus de 75 ans) et repartie inégalement sur le territoire, l’état actuel de l’offre de soins est déjà contrasté, notamment en ce qui concerne la répartition géographique urbain/rural, et promet de se dégrader rapidement.

Sauvegarder le maillage et soutenir les rurales

Ainsi, seuls 20 % des généralistes ont moins de 45 ans. En revanche, la densité en pharmaciens et en officines (respectivement 139 et 46 pour 100 000 habitants) est supérieure à la moyenne nationale (115 et 36) et le temps d’accès au médicament est excellent (de 4,6 à 17,8 minutes contre 4 à 46,5 minutes en moyenne nationale hors Paris).

Selon le CESER, ce maillage doit être soutenu afin que puissent lui être déléguées certaines tâches (prévention, éducation thérapeutique, suivi de certains patients…) pour permettre ainsi aux généralistes de se recentrer sur leur cœur de métier. Ces délégations de tâches devraient être précédées de formations financées par la Région et être rétribuées.

Avant d’en arriver là, l’important est de maintenir le maillage. Pour ce faire, le CESER préconise, outre le maintien du monopole de délivrance, de soutenir les officines les plus rurales (aides à l’installation ou à la reprise, rémunérations spécifiques…) et que soit prise en compte la répartition des officines lors du choix d’implantation des maisons de santé.

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