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Le projet sur la fin de vie n’est pas encore arrivé au bout
Le projet de loi du gouvernement sur « l’aide à mourir » sous conditions strictes, devrait être présenté en avril en conseil des ministres et débattu à l’Assemblée nationale à partir du 27 mai 2024. Sont uniquement concernées les personnes « majeures, capables d’un discernement plein et entier, atteintes d’une pathologie incurable avec pronostic vital engagé à court ou moyen terme, et subissant des souffrances réfractaires que l’on ne peut soulager ». Pour accéder à cette nouvelle aide, le patient devra en formuler la demande et recevoir un avis collégial de l’équipe médicale. En cas d’avis favorable, il lui sera délivré une prescription, valable pendant trois mois, d’un produit létal qu’il pourra absorber seul. Ou, lorsqu’il sera dans l’incapacité de le faire, avec l’assistance d’un membre du corps médical ou d’un volontaire qu’il aura désigné. Il aura aussi la possibilité de se rétracter à tout moment. La ministre du travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, a précisé que « le patient n’ira pas acheter le produit en pharmacie. Ce dernier viendra de la pharmacie des hôpitaux […] et pourra être apporté à la pharmacie de ville pour le donner au patient ». Plusieurs organisations de soignants et associations de patients ont fait part de leurs réserves. La Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SAFP) et le Collège de la médecine générale (CMG) ont rappelé la nécessité « de renforcer les soins palliatifs et la formation initiale des professionnels de santé ». Quant à la Ligue contre le cancer, elle met en garde le gouvernement contre « le risque de développer le fantasme de la bonne mort ».
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