Le Pen-Macron : leurs principales mesures pour la santé et la pharmacie

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Le Pen-Macron : leurs principales mesures pour la santé et la pharmacie

Publié le 24 avril 2017
Par Loan Tranthimy
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Interrogés par le Moniteur des pharmacies, avant le premier tour de l’élection présidentielle 2017, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, les deux finalistes, ont présenté plusieurs propositions concernant la système de santé et la pharmacie.

Maitrise des dépenses de santé

Marine Le Pen 

  • Adopter une stratégie de gestion du risque qui soit plus préventive, coordonnée, sur le long terme pour relever les défis du vieillissement, de l’explosion des pathologies chroniques.  
  • Investir dans la modernisation du système de santé et dans l’innovation thérapeutique et organisationnelle pour permettre d’adapter le système de santé et maîtriser les dépenses sur le long terme.

Emmanuel Macron

  • Donner aux acteurs du soin la visibilité et la lisibilité indispensables pour anticiper et accompagner le changement.
  • Fixer un objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) pluriannuel, en croissance de 2,3 % par an, ce qui représente des économies importantes, tout en assurant un financement adapté des structures sanitaires. 
  • Lancer en parallèle un grand plan d’investissement de 5 milliards d’euros pour moderniser le système de santé.

Rôle des pharmaciens

Marine Le Pen

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  • Conforter leur rôle d’acteur de premier recours.
  • Rémunérer à l’acte les nouvelles missions de prévention, dépistage, conciliation médicamenteuse.

Emmanuel Macron

  • Conforter leur rôle d’acteur de santé publique « car le pharmacien d’officine est le garant de la qualité et du bon usage des médicaments ».
  • Faire évoluer les missions dans le cadre d’une collaboration renforcée avec les autres professionnels de santé, comme les médecins et les infirmiers.
  • Accompagner le développement de services pharmaceutiques visant à améliorer la qualité des soins et le service clinique rendu aux patients : analyse pharmaceutique de la prescription, bilan médicamenteux optimisé, conciliation médicamenteuse, consultation d’observance, entretiens pharmaceutiques avec remise de plan de prise aux patients. 
  • Aider les jeunes à s’installer en tant que titulaires de leur pharmacie.

Vente des médicaments à l’unité

Marine Le Pen

  • Mettre en place un mode de dispensation à l’unité pour lutter contre le gaspillage, éviter les trafics et lutter contre l’iatrogénie médicamenteuse. Les économies possibles sont estimées à 2 milliards d’euros par an.

Emmanuel Macron

  • Mettre en place un mode de dispensation à l’unité pour réduire l’iatrogénie médicamenteuse notamment pour les traitements de courte durée et renforcer la traçabilité des doses jusqu’au moment de l’administration au patient.
  • Accompagner le développement de la délivrance unitaire par l’automatisation de la préparation des doses individuelles, à l’instar de ce qui se développe dans le cadre des conventionnements entre pharmacies et EHPAD, ainsi que dans les pharmacies hospitalières.

Vente des médicaments en grande surface

Marine Le Pen

  • S’opposer à la casse du monopole officinal et faire en sorte que « les médicaments restent dans le cadre protégé et réglementé de l’officine, seul lieu où le pharmacien peut exercer son activité médicale sereinement ».

Emmanuel Macron

  • Pas de projet de vente des médicaments en grande surface dans le programme santé. Le candidat rappelle que si la question est remise sur la table notamment par l’Europe, il envisage une concertation avec la profession.   

Lutte contre les déserts médicaux

Marine Le Pen

  • Instaurer un stage d’internat dans une zone désertifiée qui pourra se faire en cabinet, en maison de santé pluridisciplinaires, ou en hôpital ;
  • Permettre aux médecins retraités d’exercer dans un désert médical avec déductions de charges ;
  • Développer les maisons de santé pluridisciplinaires dotées d’un véritable projet médical, et dans lesquelles les pharmaciens pourraient être associés pour remplir des missions de prévention, de coordination, de conciliation médicamenteuse ;
  • Créer un service civique de santé pour les jeunes médecins qui souhaitent exercer dans un désert médical, sur une base volontaire et salariée ;
  • Favoriser les délégations de tâches lorsqu’elles sont possibles.

Emmanuel Macron

  • Créer 2 000 maisons de santé pluriprofessionnelles supplémentaires.
  • Mettre en place des mesures incitatives à l’installation, une réflexion sur la démographie des professions de santé et une grande concertation sur les coopérations interprofessionnelles.