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Le mouvement de protestation des médecins nuit-il à l’activité de votre officine ?

Publié le 18 février 2023
Par Francois Pouzaud
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OUI MAIS

Corinne Poujol, titulaire d’une pharmacie de quartier à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), emploie 4 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Objectif Pharma ; syndicat : FSPF.

Le mouvement de grève des médecins a légèrement affecté l’activité de mon officine, mais je ne peux pas dire que je suis passée d’une pharmacie pleine de clients avec ordonnance à une officine vide de patients sortant d’une consultation médicale. Je n’ai pas effectué de journée de travail sans médecin présent au cabinet médical. Il y a une maison de santé à côté de la pharmacie et, si elle avait fermé, on se serait arrangés avec les médecins pour pouvoir assurer la continuité des soins. On ne peut pas estimer non plus que ce mouvement ait retenti sur notre activité conseil hors ordonnance.

NON

Guy Vaganay, titulaire d’une pharmacie de quartier à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), emploie 4 salariés (pas d’adjoint car 3 cotitulaires). Groupement : aucun ; syndicat : USPO.

Je n’ai pas vu de différence, car le mot d’ordre de grève a été très peu suivi par ici. Quatre à cinq médecins exercent dans mon secteur et je n’en connais aucun qui ait fermé son cabinet médical. C’est toujours la même chose : il y a, d’un côté, le combat politique mené par les leaders des syndicats nationaux de médecins et, de l’autre, les médecins de quartier qui ont une position légèrement différente. A chaque corporation de professionnels de santé, ses débats et ses combats, ceux des médecins ne me regardent pas. Aujourd’hui, l’inflation galopante a plus d’impact sur mon chiffre d’affaires que leur mouvement de protestation. Les patients ne consomment plus autant de produits non remboursables qu’auparavant.

NON

Sylvie de Graeve, titulaire d’une pharmacie de quartier à Muret (Haute-Garonne), emploie 9 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Pharma XV ; syndicat : FSPF.

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Le mouvement des médecins n’a pas nui au trafic dans ma pharmacie. Ils sont peu nombreux à s’être mobilisés et ceux qui ont fait grève nous ont prévenus en amont, nous avons donc pu anticiper facilement les éventuelles difficultés. Les pharmacies de la commune n’ont pas eu à en souffrir, ni les patients, d’ailleurs. En cas de fermeture des cabinets médicaux, nous pouvons répondre aux demandes des patients chroniques soit en effectuant un renouvellement d’exception sur une ordonnance de trois mois et plus expirée pour éviter toute interruption de traitement, soit en prenant sur nous l’avance d’une boîte de médicament en fonction du niveau de risque de celui-ci, ou encore en orientant le patient vers un médecin disponible, voire les urgences en dernière extrémité.

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