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Le face-à-face Capdeville-Lemoine

Publié le 19 avril 2003
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Le débat sur le plateau télé entre Bernard Capdeville, président de la FSPF, et Bernard Lemoine, vice-président du LEEM (ex-SNIP), en pleine polémique sur le tarif forfaitaire de remboursement (TFR), sentait la poudre. Mais le sujet fut remisé en toute fin de débat après de longs monologues sur la santé de l’industrie, le rôle de chacun et quelques considérations sur le rapport Chadelat (future répartition régimes obligatoire-complémentaires). « Il faut rationaliser les dépenses pour éviter un glissement dangereux », convenaient toutefois les deux débatteurs.

La discussion s’anima lorsque Bernard Capdeville évoqua le TFR. « Le prix public des médicaments est négocié entre l’industrie et l’Etat, et voilà qu’en sous-main le ministre met un TFR qui devient la variable de remboursement. On empile donc un prix administré avec un tarif d’opposabilité, il y a un hiatus. Je conviens que le TFR peut être un dopant pour le générique mais il peut aussi être létal s’il est mis en place inconsidérément. »

Bernard Lemoine répondait, tombant le masque de l’industrie : « Les princeps sont sacrifiés dans la politique actuelle de développement des génériques. Ils souffrent de la poussée des génériques. Le gouvernement ne peut pas booster le droit de substitution au détriment des princeps. Mais le TFR reste un instrument possible pour trouver une harmonie entre génériques et princeps. » Ce ne serait donc pas une si mauvaise nouvelle pour les fabricants de princeps…

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