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Le département n° 1 du générique

Publié le 6 octobre 2007
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Avec 90,3 % de substitution, l’Aude vient de se hisser en tête des « génériqueurs » au niveau national. Le dispositif « tiers payant contre générique », lancé fin juin dans le département après la signature d’un accord entre les pharmaciens et l’Assurance maladie, a été relayé aussitôt par toute la profession. « Avec 71 % de génériques, nous nous tenions dans la moyenne et nous avons atteint le seuil des 86 % en à peine un mois. Cela nous a fait passer de la cinquante-troisième place à la première. Pharmastat nous a même appelés pour nous demander s’il n’y avait pas eu un bug dans nos statistiques ! Et nous avons encore fait des progrès depuis », s’amuse Philippe Besset, président du syndicat des pharmaciens de l’Aude.

Des pharmaciens audois très solidaires

L’explication de ce score tient selon lui à la solidarité qui règne entre les pharmaciens dans ce département plutôt rural. Les 146 officines ont, de fait, joué le jeu et plusieurs atteignent régulièrement les 100 %. « La substitution repose toujours sur le pharmacien. S’il ne s’y engage pas, ça ne marche pas. Cela prouve bien que lorsqu’on mène une action de groupe on peut obtenir des résultats. Les patients attendaient la petite contrainte pour s’y mettre », ajoute le président du syndicat. Idée émise : que chacun soit responsabilisé à la mesure de l’engagement qu’il a signé.

Des patients refusent ? « C’est légitime. On doit avoir le choix en en assumant la contrainte. C’est-à-dire payer son médicament plus cher », selon Philippe Besset. Le « tiers payant contre générique » doit aussi son succès à l’implication des médecins invités à prescrire dans le champ du générique.

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