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Le cri d’alarme d’un médecin généraliste

Publié le 20 octobre 2012
Par Myriem Lahidely
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Il y a eu dix départs à la retraite l’an dernier et seulement trois installations depuis trois ans. Et nous sommes en ville ! » Bernard Méric, médecin généraliste retraité depuis janvier et conseiller à l’Ordre des médecins, tire la sonnette d’alarme. Car Narbonne manque de généralistes et peine à trouver la relève parmi les étudiants de la faculté de médecine de Montpellier. « Les trois quarts des étudiants qui entrent en troisième cycle ne sont pas de la région. Or, ils ne sont pas spécialement attirés par les départements éloignés de la capitale régionale, comme l’Aude ou la Lozère, pour y faire leurs six mois de stage en médecine générale », alerte le médecin.

Si la région dispose de 80 lieux de stage et de 280 médecins maîtres de stage, « les généralistes sont débordés en zone rurale. On a donc peu de volontaires pour accompagner un étudiant. Or, dans les statistiques, on observe que les jeunes médecins font des remplacements là où, étudiants, ils ont fait leur stage », tient à préciser Bernard Méric.

Aider financièrement les maîtres de stage

La faculté de médecine de Montpellier se mobilise pour trouver de nouveaux maîtres de stage dans l’Aude. Elle a déjà obtenu de l’ARS une rémunération de 400 euros par mois pour motiver les tuteurs. « Il faut être encore plus incitatif pour que les étudiants viennent dans l’Aude », insiste Bernard Méric. Le conseil général de l’Aude a décidé d’accorder aux étudiants une allocation de 3 600 euros pour toute la durée de leur stage afin de les aider à financer une location sur place et les déplacements entre Montpellier, où ils font leurs études, et leur lieu de stage.

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