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© Getty Images - Two cheerful pharmacists working on medicines inventory at hospital pharmacy.
Le CESP, une nouvelle aide pour soutenir les étudiants en pharmacie dans les territoires fragiles
Avec le CESP, les étudiants en pharmacie peuvent percevoir une aide mensuelle de 1 200 euros à partir de leur deuxième année d’études et jusqu’à l’obtention de leur diplôme. Ce soutien financier débutant en quatrième année pour les étudiants en médecine, s’accompagne d’un engagement : celui de travailler, une fois diplômé, dans une zone sous-dense en pharmacies.
Cette initiative répond à un enjeu majeur : pallier le manque de professionnels de santé dans des territoires souvent oubliés. L’objectif affiché est double : soulager les étudiants du poids financier de leurs études tout en renforçant l’accès aux soins des populations rurales.
Un dispositif aux ambitions discutées
Si l’intention est saluée, le dispositif suscite également des réserves. Certains pointent la contrainte imposée aux étudiants, en limitant leur liberté d’installation une fois diplômés. En médecine, un constat similaire a déjà été fait : depuis son introduction en 2010, seulement 64 % des CESP proposés ont été signés.
Pour Valentin Masseron, porte-parole de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf), le ciblage du dispositif est questionnable. « Ce contrat s’adresse à des jeunes qui savent déjà ce qu’ils veulent faire en deuxième année, ce qui est plutôt rare », observe-t-il. Une remarque qui met en lumière les limites d’un système pensé pour une minorité d’étudiants très déterminés.
Une filière en quête d’attractivité
Le CESP intervient dans un contexte où la pharmacie peine à attirer les jeunes. Bien que la profession évolue en intégrant de nouvelles missions et responsabilités, elle souffre encore d’un manque de visibilité par rapport à d’autres métiers de santé, comme celui de médecin.
Des effets à surveiller sur le long terme
Si le CESP vise à combler les lacunes en termes de maillage officinal, certains s’inquiètent des effets secondaires de cette mesure. En concentrant les incitations sur les zones sous-denses, le risque est de saturer ces territoires à terme, rendant l’installation moins attractive pour les nouvelles générations.
Pour l’heure, le déploiement du CESP dans la filière pharmacie reste incertain. « Même si cela a été annoncé, aucune application concrète n’est possible pour l’instant à cause de l’instabilité ministérielle », note Valentin Masseron.
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