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Le burnout
En constante augmentation, le burnout, ou épuisement professionnel, concernerait 3,2 millions d’actifs en France. Pourtant, et bien que faisant partie des risques professionnels psychosociaux, il n’est toujours pas reconnu comme une maladie.
Qu’est-ce que c’est ?
• L’OMS définit le burnout comme un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail. Il apparaît suite à un stress permanent et prolongé, et aboutit à un épuisement total : physique, émotionnel et intellectuel.
• S’il fait partie des risques professionnels psychosociaux, le burnout n’est toujours pas reconnu comme maladie mentale mais reste considéré comme un trouble d’adaptation.
• Il touche sans distinction hommes et femmes, toutes catégories d’âge et socioprofesionnelles.
Comment se manifeste-il ?
• Le burnout répond à un déséquilibre entre la pression subie au travail et les ressources dont le patient dispose pour l’affronter.
• En même temps que le patient va déployer une énergie grandissante pour accomplir son travail, son comportement change progressivement : irritabilité, cynisme, isolement, difficulté de concentration, perte de mémoire…
• Parallèlement, le patient peut déclarer des symptômes physiques : fatigue persistante, troubles du sommeil, douleurs rachidiennes, musculaires, perte ou gain de poids, troubles digestifs, cutanés…
• Pour corriger cette situation et malgré une démotivation fréquente et paradoxale, le patient recherche un surinvestissement dans son travail, jusqu’à l’épuisement.
Comment fait-on le diagnostic ?
• Le burnout est mal défini. Son diagnostic est donc difficile à établir et il est malaisé de le différencier d’une dépression ou d’une fatigue chronique. Le déni est également très courant car l’épuisement est d’abord vécu comme un échec.
• L’intervention d’un psychiatre est parfois nécessaire.
Quelles sont les causes ?
• Le burnout est toujours lié au travail : contexte, charge de travail élevée, manque de soutien et de reconnaissance de sa hiérarchie, absence d’autonomie, mauvaises relations entre collègues, sentiment d’interchangeabilité, insécurité de l’emploi…
• Certains traits de caractère exposent à plus de vulnérabilité : trop grande importance accordée au travail, perfectionnisme, exigences fortes envers soi-même, tendance à avoir une faible estime de soi, sentiment d’incompétence…
• Un contexte de vie difficile (responsabilités familiales, solitude…) est également un facteur aggravant.
Quelles sont les conséquences ?
• Elles se répercutent dans tous les domaines :
– des dérèglements physiologiques : diabète, ulcère, cholestérol, maladies cardiovasculaires, obésité ;
– des troubles psychiques : perte de l’estime de soi, dépression, anxiété, addictions ;
– des modifications du comportement : isolement social, divorce…
• Le burnout est destructeur, certains travailleurs s’épuisant jusqu’à la mort.
Quelle est la prise en charge ?
• La prise en charge associe repos et changement pour retrouver le contrôle sur sa vie. Cela passe, avec l’aide de psychologues et de psychothérapeutes, par une prise de conscience des causes du burnout et la recherche de solutions pour y remédier. L’arrêt maladie, s’il est possible, est souvent nécessaire.
• La solution médicamenteuse (antidépresseurs, anxiolytiques…) n’est pas systématique et est décidée au cas par cas.
• Il est conseillé d’intégrer l’activité sportive ou la relaxation pour évacuer les tensions.
Sources : « Burnout, mieux connaître l’épuisement professionnel », INRS, décembre 2014 ; « Risques professionnels psychosociaux », La Revue du praticien, vol. 64, mars 2014 ; « Burnout », SPMT, mars 2013 ; « Epuisement professionnel », i-Publi-Inserm ; « L’épuisement professionnel (burnout) », www.passeportsante.net ; « Le burnout toujours pas reconnu comme maladie professionnelle en France », JIM.fr, 2 décembre 2014.
EN PRATIQUEFace à des signes d’épuisement au travail
• Réorganiser son travail : dresser une liste des tâches à réaliser par priorité, gérer son temps, savoir déléguer, savoir dire non.
• Se fixer des objectifs réalistes.
• Décrocher : aménager des moments de détente, se réserver du temps pour soi, ses proches.
• Bien s’entourer : trouver une écoute, un soutien parmi ses collègues et ses proches.
• Demander de l’aide si nécessaire (psychologue, psychothérapeute…).
• Conserver une bonne hygiène de vie : inclure l’exercice physique, être attentif à son sommeil et réduire la consommation d’excitants (café).
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