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Le bras de fer continue avec l’Assurance maladie

Publié le 7 mai 2016
Par Serge Benadérette
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Les négociations en cours de la future convention médicale s’attachent à rendre plus pertinents les indicateurs qui conditionnent le versement, par les caisses d’assurance maladie, des rémunérations sur objectif de santé publique (ROSP) aux médecins libéraux pour le suivi des maladies chroniques, l’efficience dans les prescriptions, la prévention et l’organisation du cabinet. Parmi les pistes avancées par la CNAMTS, les arrêts de travail en ligne standardisés et l’introduction du « malus » en cas de résultats insuffisants sur les indicateurs du volet prescription et prévention ont été récusés par les syndicats. « Cela est contraire à une démarche qualité », souligne Jean-Paul Ortiz (CSMF). D’autres pistes visent des prescriptions dans le Répertoire des génériques parmi des classes thérapeutiques « suffisamment prescrites », qui s’ajouteraient aux 5 déjà suivies (antibiotiques, IPP, statines, antihypertenseurs, antidépresseurs). Sont alors envisagés, entre autres, les traitements de la goutte, de l’incontinence urinaire, les biosimilaires de l’insuline glargine qui font miroiter des économies. « Réfléchissons à améliorer l’efficience, avec prudence, à condition que les médecins n’y perdent pas », convient Jean-Paul Ortiz, qui veut en faire un dispositif médicalisé sans mettre en danger les autres acteurs de la prise en charge du patient. La CNAMTS propose aussi d’introduire un indicateur sur l’iatrogénie chez les personnes âgées. Seront par exemple concerné les patients ayant plus de 2 psychotropes prescrits et les ordonnances à plus de 10 molécules. Pour Jean-Paul Hamon (FMF), mieux vaut consacrer le budget de la ROSP de 404 millions d’euros au financement d’un forfait structure (secrétariat, logistique), déchargeant le médecin de la bureaucratie.

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