L’Assemblée adopte le remboursement intégral des fauteuils roulants par l’Assurance Maladie

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L’Assemblée adopte le remboursement intégral des fauteuils roulants par l’Assurance Maladie

Publié le 4 décembre 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Dans un geste unanime, l'Assemblée nationale a adopté, dans la nuit du 3 au 4 décembre, la proposition de loi visant à garantir le remboursement intégral des fauteuils roulants par l'Assurance Maladie.

Remboursez ! Sur les fauteuils roulants, cette initiative, portée par Sébastien Peytavie, député écologiste et paraplégique depuis l’âge de trois ans, répond à un enjeu majeur : l’accessibilité des équipements pour les personnes handicapées.

Un projet soutenu, mais des divergences sur la méthode

Si le texte a recueilli un soutien large parmi les parlementaires, il suscite toutefois des désaccords au sein du gouvernement. Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre des Personnes handicapées, a souligné que l’exécutif partageait l’objectif d’un remboursement intégral, mais préférait une approche différente. Le gouvernement propose de fixer un plafond de prix pour les fauteuils roulants, une mesure qui, selon Sébastien Peytavie, ne répond pas aux besoins réels des personnes handicapées.

Le prix, un point de friction

Le rapporteur du texte, Sébastien Peytavie, a vivement critiqué l’idée d’un prix maximal, fixé à 6 300 euros pour certains fauteuils, précisant que son propre fauteuil coûtait 8 500 euros et ne serait donc pas couvert par la réforme gouvernementale. « Ce n’est pas un luxe d’avoir un fauteuil adapté », a déclaré Sébastien Peytavie, dénonçant un système « injuste » et « inadapté ». Pour lui, la fixation d’un prix limite ne tiendrait pas compte des besoins spécifiques des utilisateurs, qui doivent parfois se tourner vers des solutions de financement personnel pour se procurer un équipement adéquat.

Le texte à l’examen du Sénat

Bien que le projet ait été adopté en première lecture à l’Assemblée, il doit encore passer l’épreuve du Sénat. Pour Sébastien Peytavie, une issue favorable pourrait se dessiner si le gouvernement ou la future administration renoncent au plafond des prix. Le débat sur cette question clé est donc loin d’être clos.

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