L’arrêté de marge pour les biosimilaires et hybrides entre en vigueur le 1er août

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L’arrêté de marge pour les biosimilaires et hybrides entre en vigueur le 1er août

Publié le 31 juillet 2024
Par Christelle Pangrazzi
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L’Assurance maladie appelait de ses vœux une extension de la substitution des biosimilaires et hybrides, mais sans prévoir de compensation financière adéquate pour les pharmaciens. L’arrêté du 5 juillet dernier vient rectifier cette situation, en instituant, à partir du 1er août, une marge incitative pour les pharmaciens, rendant cette substitution beaucoup plus attrayante.

Publié au Journal officiel le 7 juillet 2024, cet arrêté vise à favoriser la substitution des traitements par des biosimilaires et hybrides, offrant ainsi un soutien financier à l’économie officinale. Cette mesure s’inscrit dans un cadre plus large de réformes destinées à augmenter les possibilités de substitution dès 2025. En effet, depuis avril 2024, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) travaille sur l’élargissement de la liste des médicaments substituables.

En finir avec le retard français

Ces initiatives devraient permettre à la France de combler son retard : le taux de consommation des biosimilaires et hybrides reste actuellement à 17 % pour les prescriptions en ville, contre 80 % en Allemagne et 84 % aux États-Unis. Les pharmaciens réclamaient depuis longtemps une extension de la substitution, arguant de leur capacité à évaluer les risques grâce à leur accès aux dossiers médicaux des patients.

Des étapes importantes

À l’automne, le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) devrait également permettre de statuer sur le montant des remises concernant ces médicaments.

En outre, les pharmaciens peuvent bénéficier d’une rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) exceptionnelle de 100 euros, versée entre mars et avril 2025, s’ils effectuent au moins une substitution d’un hybride et d’un biosimilaire en 2024.

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Cette série de mesures marque une étape significative dans l’amélioration de l’accès aux traitements biosimilaires et hybrides en France, avec des implications positives pour la santé publique et l’économie des pharmacies.