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L’ANSM doit se mettre en « ordre de marche »

Publié le 16 février 2013
Par Caroline Coq-Chodorge
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Devant un parterre d’acteurs de la santé invités par le cabinet de conseil Nile jeudi 7 février, le directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), Dominique Maraninchi, a défendu l’action des autorités sanitaires dans la récente crise des pilules de 3e et 4e générations. « Dès fin 2011 » ont été relayées des études mettant en évidence un risque thromboembolique accru : « La HAS et l’ANSM ont pris une position forte : prescrire ces pilules en deuxième intention. » Mais l’agence a rencontré une difficulté dans la gestion de cette crise. « Nous ne sommes pas encore en ordre de marche », a concédé Dominique Maraninchi. Réformée par la loi Bertrand du 29 décembre 2011, l’ANSM a installé son nouveau conseil d’administration le 26 octobre dernier. La création de ses quatre nouvelles commissions n’est officielle que depuis le 9 février avec la parution de décrets au Journal officiel. L’une d’elle a pour mission « le suivi du rapport bénéfice/risque des produits de santé » après la délivrance de l’AMM.

Une pharmacovigilance qui « ne fonctionne pas »

La « surveillance du médicament au cours du temps » est l’une des leçons que retient Dominique Maraninchi de la « crise de la pilule ». L’autre est la nécessité de repenser le système de pharmacovigilance : le directeur général de l’ANSM a admis que le système de déclaration des événements indésirables « ne fonctionne pas ».

Egalement interrogé sur la question de l’accès aux données de santé, Dominique Maraninchi s’est déclaré favorable à ce qu’un « maximum de données soient accessibles », même s’il existe « toujours un risque qu’elles soient mal utilisées ». Il a par exemple reconnu que ces donnés pouvaient servir aux industriels du médicament pour « contester nos décisions ».

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