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Lancement des nouvelles missions : tout ce qui coince
Prescription pharmaceutique, dépistages, accompagnement des patients en sevrage tabagique, préparation des doses à administrer… : ces « nouvelles missions » programmées avec les autorités de santé n’ont toujours pas abouti. Où en est-on ?
La convention nationale pharmaceutique signée en mars 2022 avec l’Assurance maladie doit permettre à la profession de passer un nouveau cap. A condition que les derniers « verrous » sautent et que les « vents » ne soient pas « contraires », ainsi que l’exprime Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), en ouverture des 13es Rencontres de l’USPO. Sans compter les autres missions qui ont disparu des radars.
Ainsi, de nombreux textes réglementaires manquent encore à l’appel pour que les pharmaciens puissent se lancer sur :
– la prescription pharmaceutique des vaccins ;
– le dépistage des infections urinaires ;
– l’autorisation de réaliser des Trod combinés (grippe-Covid-19-virus de la bronchiolite), ce qui permettrait, selon Pierre-Olivier Variot, de « dresser des cartographies appliquées à l’épidémiologie » et de « faire des pharmaciens des sentinelles » ;
– la prise en charge des patients sous sevrage tabagique : l’USPO s’étonne du manque de suivi des services du ministère de la Santé quant à la sortie du décret d’application de l’expérimentation pour la prise en charge par l’Assurance maladie des substituts nicotiniques après évaluation et conseils du pharmacien (art 66 du PLFSS 2022) ;
– la préparation des doses à administrer (PDA), en cohérence avec la publication des règles de bonnes pratiques dans les tiroirs depuis 13 ans : un texte qui, par conséquent, devra être toiletté ;
– l’organisation du premier recours qui bloque sur les protocoles de dispensation dans le cadre des soins non programmés, notamment en raison des postures des syndicats de médecins. « Sans délégation, on ne peut rien faire », tance Pierre-Olivier Variot ;
– le pharmacien correspondant dont le rôle doit être redéfini ;
– les protocoles pour les patients atteints d’une pathologie chronique. Pour l’USPO, le patient devrait avoir le choix de son équipe de soins primaires et cette porte d’entrée pourrait être liée ou non à la structure d’exercice coordonnée. « Ces protocoles nationaux doivent descendre dans les régions, être lisibles et connus des patients », réclame Pierre-Olivier Variot ;
– l’équivalence des marges lors de la substitution du pharmacien pour les médicaments hybrides et biosimilaires ;
Parmi les trois directions conventionnelles prioritaires à prendre, citées par Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance maladie, présent à cette journée, il y a la recherche du « gain de temps soignant ». Une perche tendue au président de l’USPO qui demande la suppression du millefeuille administratif sur le tiers-payant, d’aller au bout du choc de simplification des règles de prescription et de délivrance de médicaments de spécialités pour ne pas être dans l’illégalité pharmaceutique et la résolution des problèmes des indus.
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