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L’accès aux soins n’est pas si simple

Publié le 16 juin 2007
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L’accès aux soins en Ile-de-France ressemble-t-il à un parcours du combattant ? C’est la question posée lors d’une table ronde organisée par la Mutuelle des agents des impôts (MAI) à Paris. Premier constat, « l’offre de soins en Ile-de-France est très importante, mais elle n’empêche pas pour autant des difficultés d’accès », comme l’a souligné Brigitte Thévenin-Lemoine, médecin-conseil et chef de service de la mission Hospitalisation à la direction régionale du service médical de l’Assurance maladie. Chiffres à l’appui, ce médecin a souligné que la répartition n’était pas optimale mais que les distances et moyens de communication étaient suffisants. Seize zones sont cependant déficitaires en médecine générale, dont La Ferté-Alais, Pierrefitte, Chanteloup-les-Vignes, Taverny, Bobigny, Dammartin-en-Goële…

Trop de dépassements d’honoraires

Un des principaux problèmes de la région reste les dépassements d’honoraires. 31 % des médecins sont classés en secteur 2 contre 14 % dans la France entière. Pour les spécialistes, le taux passe à 45 % (25 % en France). Le manque d’infirmières est également un vrai souci : le taux par habitant est 50 % plus faible que la moyenne nationale. Pour Patrick Pelloux, urgentiste à l’hôpital Saint-Antoine à Paris et président de l’Association des médecins urgentistes de France, la raison de cette défection des infirmières provient des conditions de travail. « Dès que les conditions de travail sont difficiles dans un service, tout le monde s’en va » constate-t-il. Selon lui, « 60 000 infirmières diplômées en âge de travailler ont arrêté leur métier ». Pour Patrick Pelloux, « la permanence des soins telle qu’elle était avant n’existera plus. Il faut réinventer quelque chose de toute urgence ». Une des pistes lancées par ce spécialiste serait notamment la création d’une « université de la santé » regroupant tous les métiers de la santé.

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