La santé en 2030 : 10 transformations pour l’accès aux innovations

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La santé en 2030 : 10 transformations pour l’accès aux innovations

Publié le 14 mars 2019
Par Magali Clausener
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Ce matin du 14 mars, le Leem (Les entreprises du médicament) a présenté son analyse prospective, menée avec le Think tank Futuribles et une trentaine d’experts, « Santé 2030 ». 

Premier constat : le visage de la France sera différent. Notre pays devrait être peuplée de 70 millions d’habitants, dont 80 % vivront en zone urbaine et un quart aura plus de 65 ans et souffrira en moyenne de 4 à 6 pathologies. Notre système de soins devra accompagner et prendre en charge 1,4 à 1,7 million de personnes âgées dépendantes, et gérer une augmentation probable de 50 % du nombre de patients en ALD par rapport à aujourd’hui. 

Deuxième constat : une vague d’innovations de ruptures va arriver notamment dans les traitements des cancers et des maladies du cerveau : nanomédicaments, médecine régénérative, immunothérapies, ARN interférents, etc. Comment le système de santé peut-il s’adapter à ces évolutions y compris sur le plan financier ? Le Leem a identifié 10 transformations essentielles pour permettre un accès durable et équitable des patients aux traitements et aux solutions de santé de demain :
–    permettre l’accès le plus précoce possible des patients à l’innovation en adoptant une approche plus individualisée de la recherche clinique ;
–    mieux anticiper l'arrivée des innovations pour permettre l’adaptation la plus efficace du système de soins ;
–    transformer les mécanismes d’évaluation et gagner en efficacité administrative pour permettre aux patients d’accéder plus vite aux traitements innovants ;
–    mener la bataille de l’efficience indispensable à la pérennité du système de santé ;
–    mesurer la qualité et prendre en compte le retour des patients pour mieux les soigner ;
–    diversifier les mécanismes de fixation des prix des médicaments innovants pour s’adapter aux profils des innovations et pour concilier accès et efficience ;
–    créer le modèle du «médicament service» pour placer le patient au cœur du système de santé ;
–    réussir le mariage entre données de santé et intelligence artificielle pour améliorer la qualité du diagnostic et des soins ;
–    mettre les technologies de rupture au service de la production des médicaments innovants issus du vivant pour préserver l’indépendance sanitaire française ;
–    placer les questionnements éthiques au cœur de l’innovation pour concilier enjeux de recherche et interrogations de la société.

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