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LA PRESSE EN PARLE

Publié le 8 septembre 2012
Par Géraldine Galan
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Le dernier numéro de Sciences et Avenir fait sa une sur la dangerosité des compléments alimentaires vendus sur Internet et leur manque de contrôle. Il se base sur les tests effectués par un laboratoire de l’université Paul-Sabatier de Toulouse – avec le CNRS – sur des produits présentés comme des compléments alimentaires « naturels » à visée amincissante ou stimulante de l’érection. Une étude publiée par ce laboratoire dès 2010 établissait la présence de sibutramine (interdite en France depuis 2010) seule ou associée à de la phénolphtaléine (un laxatif cancérogène interdit depuis 1999) dans 13 des 20 compléments alimentaires amincissants « naturels » analysés. Les doses de sibutramine allaient jusqu’à 30,5 mg par unité de prise, soit plus de deux fois la dose journalière recommandée à l’époque où la molécule détenait une AMM.

Les tests effectués plus récemment pour Sciences et Avenir ont également décelé de la sibutramine dans 2 des 4 compléments alimentaires choisis sur le Net au hasard. Côté stimulation érectile, deux tiers des 70 échantillons testés vendus comme « 100 % naturels » contenaient du sildénafil, du tadalafil, du vardénafil ou des dérivés, avec des doses parfois proches du maximum recommandé pour les médicaments. Un d’entre eux aurait même été trouvé en vente dans des sex-shops parisiens !

Le mensuel déplore que la DGCCRF et l’ANSM n’aient pas de stratégie commune avec les Douanes et qu’elles refusent de s’exprimer sur le sujet. Pour faire avancer les choses, l’équipe toulousaine serait sur le point de publier un récapitulatif de toutes les analyses effectuées ces dernières années.

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