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La pharmacie vétérinaire interpelle Manuel Valls

Publié le 12 juillet 2014
Par Loan Tranthimy
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Le projet de loi d’avenir agricole mobilise de nouveau les représentants des pharmaciens à activité vétérinaire. Alors que le texte est réexaminé par les députés depuis le 7 juillet, l’Union nationale de la pharmacie vétérinaire d’officine (UNPVO) a voulu sensibiliser le Premier ministre sur l’article 20 du projet qui met fin au découplage entre prescription et délivrance et interdit des remises lors de la vente de médicaments antibiotiques.

« Le ministre a plutôt choisi la protection de la rémunération des vétérinaires en s’appropriant les arguments du lobby vétérinaire », écrit l’organisation dans un courrier. L’UNPVO sera-t-elle cette fois entendue ? Pas si sûr.

Lors de la discussion du texte à la Commission des affaires économiques le 26 juin, plusieurs amendements déposés en faveur du découplage furent rejetés par une majorité de députés et par le ministre de l’Agriculture.

Un recours en Conseil d’État

Stéphane Le Foll a même indiqué que, après étude, « les pays européens qui pratiquent un découplage des deux activités, à l’instar de l’Espagne, ne sont pas ceux qui enregistrent la baisse de consommation d’antibiotiques souhaitée ». Au contraire, selon le ministre, « dans d’autres pays qui continuent à pratiquer le couplage, au nord de l’Europe, les pratiques ont évolué et la consommation d’antibiotiques a beaucoup baissé ». Une argumentation balayée par le président de l’UNPVO, Guy Barral. « Le ministre a cité des pays où le découplage n’est pas appliqué. Il y a dans ce dossier des conflits d’intérêt évidents. C’est dommageable pour les consommateurs. On ne va rien lâcher. Et, si le texte est voté, nous avons l’intention de saisir le Conseil d’État », conclut-il.

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