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La pharmacie mutualiste de Béziers baisse le rideau

Publié le 9 juin 2007
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Le 13 juillet, la pharmacie mutualiste du centre-ville de Béziers va fermer. « Aujourd’hui, toutes les officines sont dotées du tiers payant. Les enseignes libérales rendant le même service, le maintien de cette pharmacie mutualiste n’est plus justifié. » Le syndicat des pharmacies de l’Hérault, catégorique, défend cette position depuis des années. La question est sensible car, selon lui, Béziers est pourvue de 38 officines pour un peu moins de 80 000 habitants, comptant ainsi sept officines de trop. Un pharmacien libéral installé ici depuis trente ans explique : « Cette pharmacie mutualiste était une institution, mais la population s’est rajeunie et les nouveaux clients ont pris d’autres habitudes. Son chiffre d’affaires en a pâti. » Beaucoup de libéraux ont longtemps déploré ses statuts particuliers, lui permettant, entre autres, de s’affranchir des gardes ou de ne pas dépendre de la section A des pharmaciens titulaires, explique l’un d’eux.

Deux pharmaciens et un préparateur au chômage

Début mai, les employeurs de la pharmacie mutualiste ont contacté par courrier l’ordre des pharmaciens et le syndicat des pharmacies de l’Hérault afin de leur proposer les curriculum vitae de deux pharmaciens et d’un préparateur. « Nous étions contre le principe, mais nous sommes solidaires car derrière il y a des confrères qui se retrouvent sur le carreau. Nous nous sommes donc chargés de faire passer les CV », justifie Frédéric Abecassis, président du syndicat des pharmacies de l’Hérault.

La pharmacie mutualiste, installée avenue Clemenceau, aura disparu au début de l’été faute d’avoir pu conserver ses clients. Elle n’a pas souhaité s’exprimer sur cette fermeture.

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