La location de fauteuil roulant en officine est-elle en péril ?

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La location de fauteuil roulant en officine est-elle en péril ?

Publié le 31 janvier 2025 | modifié le 3 février 2025
Par Elisabeth Duverney-Prêt
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La prise en charge à 100 % de l'achat d'un fauteuil roulant devrait entrer en vigueur en septembre prochain. Une réforme financée en partie par une baisse drastique de la prise en charge des locations de fauteuils roulants en officine.

La ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, a fait le point sur la future réforme visant à permettre la prise en charge à 100 % des fauteuils roulants à l’achat. Auditionnée, en début de semaine, devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, elle a expliqué que « le scénario sur lequel nous partons est bien d’organiser le remboursement intégral des fauteuils roulants selon plusieurs catégories avec un prix limite de vente pour chacune. La mise en œuvre concrète pour les usagers interviendra en septembre 2025. »

De 24 € à 3,82 € !

Cette réforme indispensable est cependant pointée du doigt par Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) qui s’indigne que « son financement soit basé sur une baisse drastique de la prise en charge des fauteuils roulants en location dans les officines ». 100 millions d’euros d’économies sont en effet prévus par l’Assurance maladie sur ce poste : « Il nous a été indiqué que la prise en charge qui est actuellement comprise entre 16 et 24 € par semaine – suivant la durée de location – va passer à 3,82 € », détaille Philippe Besset. Le prix limite de location des fauteuils par semaine sera par ailleurs fixé à 10,92 euros, de quoi se questionner sur la viabilité d’un tel dispositif : Dans ces conditions, rares sont les prestataires qui vont décider de poursuivre la location de fauteuils en pharmacie. Pour moi cette réforme consiste à renoncer à la mise à disposition de fauteuils roulants en officine alors que ce service est essentiel pour les personnes âgées en perte d’autonomie. »

Une autre question persiste : « Le gouvernement nous a indiqué que les complémentaires santé devront prendre en charge la différence entre le prix de location et le remboursement par l’assurance maladie. Nous n’avons cependant eu aucune information sur la façon dont nous devrons facturer ces locations. »

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