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La liste noire de Prescrire s’allonge

Publié le 9 décembre 2019
Par Yolande Gauthier
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Le bilan 2020 du numéro de décembre de Prescrire ajoute 12 actifs à la liste de médicaments que la revue conseille d’écarter des soins. Elle compte désormais plus d’une centaine de substances. L’alpha-amylase, dont la place en libre accès est remise en cause par l’ANSM, expose à des troubles cutanés ou allergiques parfois graves (voir page 23). Même sanction « d’efficacité non démontrée au-delà de celle d’un placebo »pour le Ginkgo biloba, utilisé dans les troubles cognitifs des patients âgés et qui peut provoquer des hémorragies, des convulsions et des troubles digestifs ou cutanés. Le naftidrofuryl allonge de quelques dizaines de mètres le périmètre de marche en cas de claudication intermittente ischémique liée à une artériopathie des membres inférieurs, mais est source de céphalées, d’œsophagites, d’atteintes hépatiques parfois graves, etc. « Un programme d’entraînement à la marche est un traitement efficace et moins risqué », estime Prescrire. En cas de toux, la pentoxyvérine est à éviter (troubles cardiaques, réactions allergiques graves), le dextrométhorphane étant l’option à retenir. Le ténoxicam, pas plus efficace que les autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, est plus à risque de troubles digestifs et cutanés. Enfin, l’ensemble des argiles médicamenteuses utilisées dans divers troubles intestinaux (diosmectite, mais aussi attapulgite, hydrotalcite, montmorillonite beidellitique/monmectite et kaolin) est à écarter en raison de la présence de plomb. Prescrire tacle également le pentosane polysulfate oral (Elmiron), dérivé de l’héparine et réservé à l’usage hospitalier. Est aussi pointé du doigt un décongestionnant rhinopharyngé, la xylométazoline, non commercialisé en France.§

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