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La fin du RSI ne changera pas le pouvoir d’achat

Publié le 9 septembre 2017 | modifié le 5 février 2025
Par Francois Pouzaud
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En déplacement mardi 5 septembre à Dijon, en Côte-d’Or, le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé la fin du régime social des indépendants (RSI) et son adossement au régime général de Sécurité sociale au 1er janvier 2018, et promis une baisse de cotisations sociales pour les indépendants, destinée à neutraliser l’effet de la future hausse de 1,7 point de la CSG. Les baisses projetées porteront sur les cotisations famille (- 2,15 points) et maladie (- 1,5 point). Le coup de pouce du gouvernement, également destiné à dégager du pouvoir d’achat aux indépendants, est estimé à 200 millions d’euros. Un geste pour environ 75 % des indépendants, ceux aux plus bas revenus, mais qui ne devrait pas concerner les pharmaciens d’officine. « Une hausse du pouvoir d’achat est envisagée pour les indépendants dont les revenus nets annuels n’excèdent pas 43 000 euros, or les revenus des pharmaciens titulaires se situent, en tout cas je l’espère, au-delà de 4 000 euros nets par mois », souligne Philippe Gaertner, président de la FSPF. A défaut de faire gagner du pouvoir d’achat aux officinaux, cette réforme emblématique du RSI ne devra pas leur en faire perdre. « Gagner, c’est une chose, avoir la neutralité de la hausse de la CSG en est une autre. » La FSPF entend se montrer particulièrement vigilante sur ce point. « Etant dans le cadre d’une CSG déductible des impôts, nous veillerons à ce que la hausse de cette contribution soit totalement compensée et n’entraîne aucune augmentation de charges pour les officines », prévient Philippe Gaertner. 

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