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La dégradation de la santé mentale en chiffres
Consommation des médicaments depuis mi-mars 2020
Anxiolytiques
→ + 18,6 % : augmentation des délivrances lors des deux premières semaines de confinement de mars.
→ Consommation au-dessus du niveau attendu de façon persistante depuis fin avril et jusqu’à mi-août.
→ Au total, depuis la première semaine de confinement jusqu’à la première quinzaine de septembre, un solde positif de 1 060 000 délivrances sur ordonnance en pharmacie d’anxiolytiques est observé par rapport à l’attendu sur la même période.
Hypnotiques
→ + 11,8 % : augmentation des délivrances lors des deux premières semaines de confinement de mars.
→ Consommation au-dessus du niveau attendu de façon persistante depuis fin avril et jusqu’à mi-août.
→ Au total, depuis la première semaine de confinement jusqu’à la première quinzaine de septembre, un solde positif de 478 000 délivrances sur ordonnance en pharmacie d’hypnotiques est observé par rapport à l’attendu sur la même période.
Antidépresseurs et antipsychotiques
→ + 19,6 % : augmentation des délivrances d’antidépresseurs lors des deux premières semaines de confinement de mars.
→ + 18,9 % : augmentation des délivrances d’antipsychotiques lors des deux premières semaines de confinement.
→ Au total, hormis un pic de délivrances transitoire observé en début de confinement, la consommation d’antidépresseurs et d’antipsychotiques est restée proche du niveau attendu sur l’ensemble de la période.
Source : rapport Epi-Phare (Cnam, ANSM), point de situation au 13 septembre 2020.
Notification des états dépressifs
→ + 5 points : augmentation significative des états dépressifs du 4 au 6 novembre.
→ La prévalence a doublé entre fin septembre (11 % fin septembre) et début novembre (21 % début novembre).
→ Les hausses les plus importantes ont été observées chez :
– les jeunes : + 16 points chez les 18-24 ans et + 15 points chez les 25-34 ans ;
– les inactifs : + 15 points ;
– les personnes déclarant une situation financière très difficile : + 14 points.
→ Les profils de population ayant une plus forte prévalence d’états dépressifs sont :
– les personnes déclarant une situation financière très difficile (35 % versus 14 % chez ceux déclarant une bonne situation financière) ;
– les personnes déclarant des antécédents de troubles psychologiques : 30 % versus 18,5 % chez ceux n’ayant pas d’antécédents ;
– les inactifs et les CSP – : respectivement 29 % et 25 % versus 15 % chez les CSP + ;
– les jeunes : 29 % chez les 18-24 ans et 25 % chez les 25-34 ans versus 18,5 % chez les 50-64 ans et 14 % chez les plus de 65 ans.
→ Indépendamment des facteurs sociodémographiques, les facteurs cognitifs et affectifs (perceptions et ressentis) associés aux états dépressifs sont :
– la colère et la frustration ;
– le sentiment d’isolement et de solitude ;
– la peur ;
– l’inquiétude vis-à-vis de la situation financière ;
– le fait que les proches adoptent et approuvent moins les mesures de prévention ;
– le fait de se sentir vulnérable au risque d’infection par le Sars-CoV-2.
Source : enquête Santé publique France CoviPrev, point épidémiologique hebdomadaire du 12 novembre 2020.
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