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Publié le 20 avril 2002
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Votée en un week-end fin février, la nouvelle loi sur la limitation des dépenses en médicaments qui vient d’entrer en vigueur en Allemagne incite les médecins à prescrire le principe actif. Sauf cas spécial, est laissé au pharmacien le choix du produit mais les textes l’obligent à choisir une spécialité dans le tiers inférieur de la liste des prix, sans quoi il peut être appelé à rembourser la différence.

Cette nouvelle réglementation, qui de facto favorise la délivrance de génériques, devrait engendrer, selon le ministère de la Santé, 250 millions d’euros d’économies par an. A condition que les médecins jouent le jeu. Si les pharmaciens sont dans leur ensemble satisfaits de cette nouvelle marge de manoeuvre, les médecins libéraux font de la résistance face à cette perte de souveraineté sur l’acte prescripteur. Il est vrai que les médecins allemands n’ont jamais été des fans du générique (30 % du CA des médicaments remboursés).

La Société pharmaceutique, représentative des officinaux, émet cependant quelques réserves face à la nouvelle loi, même si elle a édité des lignes directrices afin de leur faciliter la délivrance. Dans certaines catégories de médicaments (les antiépileptiques par exemple), des différences notoires de qualité ont été constatées entre le princeps et des génériques. De même plaide-t-elle pour l’abolition de la pénalisation financière en cas de non-respect de la délivrance en termes de prix.

De son côté, des industriels ont déjà réagi notamment en appelant par courrier les prescripteurs à boycotter le droit de substitution. Une initiative à la limite du droit.

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