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La consultation pharmaceutique fait gagner 278 MEuro(s) à la Sécu !

Publié le 27 mars 2010
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Orientation des patients près la consultation pharmaceutique

Il faut valoriser le rôle du pharmacien comme acteur de santé en mettant en avant l’acte pharmaceutique de premier recours. Tel est le message que la Fédération pharmaceutique méditerranéenne, émanation interrégionale de la FSPF, a décidé de porter sur la place publique. Pour étayer son discours, elle s’appuie sur les résultats de l’étude qu’elle a conduite du 14 au 19 décembre dernier auprès de 163 adhérents.

Seulement 2 à 5 minutes d’entretien

Selon les calculs de Michel Siffre, président du syndicat du Var et initiateur de l’action, « les officines interrogées pratiquent, au minimum, 19 consultations pharmaceutiques par semaine, soit 988 chaque année. En extrapolant ce chiffre aux 22 500 officines françaises, cela représenterait plus de 22 millions de consultations pharmaceutiques par an ». Et d’ajouter : « Sachant qu’à l’issue de cette consultation 57 % des patients n’ont pas besoin de consulter un médecin, nous faisons économiser 278 millions d’euros minimum à la Sécurité sociale… à rajouter au milliard d’euros d’économie de la substitution. »

L’enquête va plus loin, analysant finement la typologie des consultations et des patients (voir graphique). L’acte a duré majoritairement entre 2 à 5 minutes (52 %) et n’a dépassé les 5 minutes que dans 26 % des cas. Il fut confidentiel dans 69 % des cas, mais n’a pas eu besoin de l’être pour 28 % des consultations réalisées. Michel Siffre insiste : « Le pharmacien ne se contente pas de délivrer des ordonnances. Il sert de premier recours aux patients. Il peut aussi devenir l’annexe des urgences quand il adresse directement les patients à l’hôpital sans passer par la case médecin. C’est cette réalité que nous voulons révéler, sans aucune contrepartie. »

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