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Justice: Le « Samaritain de la défonce » devra être bon avec ses victimes

Publié le 28 septembre 2002
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La cour d’appel de Nancy a condamné Daniel Tennenbaum à trois ans de prison dont deux avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve et cinq ans d’interdiction d’exercice pour « infractions aux règlements sur le commerce des substances vénéneuses et escroquerie dans la vente de sa pharmacie ». Le pharmacien, falsifiait ou rédigeait des ordonnances et approvisionnait une clientèle toxicomane en pratiquant des ventes illicites, gonflant le chiffre d’affaires lors de la cession de l’officine – surnommée « la Samaritaine de la défonce » par la presse locale.

Les successeurs, Chantal et Marie-José Jean, victimes d’une fraude jugée par la cour de « faits gravissimes », devraient recevoir chacune 76 000 Euro(s) en réparation du préjudice moral, 82 280 Euro(s)pour le préjudice matériel et 21 000 Euro(s)au titre des frais de justice. Les deux soeurs, qui ont déposé leur bilan quelques mois après le rachat en 1998, attendent maintenant la décision du tribunal de commerce qui devrait statuer le 21 octobre prochain. Le Conseil de l’ordre des pharmaciens, partie civile, se voit accordé 1 500 Euro(s) et devrait juger l’ancien pharmacien déjà suspendu depuis le début de la procédure.

Daniel Tennenbaum a décidé de se pourvoir en cassation, ce qui suspend l’application de la sanction pénale. Son conseil, Me Fallourd, souhaite également faire casser la partie de l’arrêt fondant l’escroquerie, considérant que celle-ci ne lui semble pas juridiquement constituée et que son client s’est racheté en se prêtant « de bonne grâce » à l’enquête.

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