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Juste une histoire de « brebis galeuse »
Une pharmacienne de Nice-Nord, soupçonnée d’avoir perçu près de 350 000 euros en déclarant des médicaments qu’elle n’avait pas délivrés, a été placée en garde à vue et mise en examen mi-février. « Ce calcul provisoire se base sur à peine deux ans de déclarations, quand l’escroquerie, de l’aveu même de l’intéressée, durerait depuis une décennie », déclare Jean-Jacques Gratefeuille, directeur départemental de la CPAM, qui rapporte également que l’organisme d’assurance maladie instruisait actuellement six dossiers de plaintes impliquant des pharmaciens (pour 80 plaintes enregistrées par an, professionnels et particuliers confondus).
« Une stigmatisation de la profession »
Cette affaire a fait les gros titres de la presse locale et suscité une levée de boucliers du syndicat des pharmaciens des Alpes-Maritimes, dénonçant une « stigmatisation dangereuse et exagérée de la profession ». « Cette pharmacienne fraudeuse est une brebis galeuse égarée dans notre métier », déplore Jean-Marie Soyer. Le président du syndicat rappelle l’éthique guidant les pharmaciens : « Notre activité médicamenteuse est extrêmement surveillée. Les contrôles et les outils de lutte contre les fraudes se développent et c’est une très bonne chose. »
La prudence est également de mise du côté de l’instance ordinale, qui n’a pas encore été saisie pour cette affaire et qui fustige la réaction médiatique trop prompte : « L’Ordre est à même de gérer ces problèmes et ne peut être taxé ni de corporatisme ni de complaisance », insiste Stéphane Pichon, président régional PACA-Corse.
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![DE LA RECHERCHE À LA PRODUCTION](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2024/07/article-defaults-visuel-680x320.jpg)