Jeux olympiques : une commission pour indemniser les pharmacies et les commerces lésés

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Jeux olympiques : une commission pour indemniser les pharmacies et les commerces lésés

Publié le 13 août 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Si la France a vibré au rythme des victoires sportives, certaines pharmacies parisiennes, elles, font grise mine. La plupart de celles situées autour des sites olympiques, intra-muros et petite couronne enregistrent des pertes de 20 à 60 % de leurs chiffres d’affaires. De quelle indemnisation vont-elles bénéficier ?

L’euphorie fait place au bilan : 64 médailles olympiques, mais un coup dur pour un grand nombre de commerçants situés à proximité des sites sportifs. Les officines situées le long de la Seine ou à quelques encablures du Trocadéro ont été particulièrement touchées par les mesures de sécurité. « Durant la semaine précédant les manifestations, certaines zones étaient inaccessibles, les touristes ou même les Parisiens n’avaient pas forcément pensé à faire le QR code permettant d’y pénétrer », explique Yorick Berger, pharmacien. Beaucoup de Parisiens avaient aussi choisi de délaisser la capitale. Résultat ? Un grand nombre d’officines assez centrales ont été désertées pendant la période des Jeux. Beaucoup pensaient au contraire bénéficier d’effets positifs et avaient investi dans du personnel et des stocks.

Des commissions d’indemnistation

En juin dernier, le délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques, Michel Cadot, avait anticipé la situation et évoqué la création de « commissions d’indemnisation ». « Chacun des dossiers pour lesquels des mesures de police et l’établissement d’un périmètre de sécurité – donc d’une zone rouge voire d’une zone bleue ( – créent un préjudice anormal et clairement lié aux Jeux », a-t-il expliqué à nos confrères de l’Agence France Presse (AFP). Il reviendra à cette commission, « présidée par une conseillère d’État » et à laquelle « des représentants de tous les ministères participeront », de décider s’il convient d’indemniser, ou non, un manque à gagner. Michel Cadot avait précisé que la commission s’appuiera sur « une analyse de documents » et notamment « une attestation par un expert-comptable montrant le montant de la perte de chiffre d’affaires net ».

Justifier du préjudice

En cas de préjudice attesté, une « proposition d’indemnisation » sera faite, et elle sera financée soit « sur le budget du ministère de l’Intérieur », si le préjudice est lié à une mesure de police, soit éventuellement sur le budget « du ministère des Transports », par exemple pour les bateaux de céréaliers ne pouvant pas transporter leurs marchandises sur la Seine.

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