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J+10 de l’ouverture des Jeux olympiques : bilan mitigé pour les pharmacies
Presque une semaine après la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, les pharmacies parisiennes peinent toujours à attirer des clients. La situation suscite l’inquiétude.
Pour être prêts pour la période des Jeux olympiques, les pharmaciens avaient pourtant pris toutes les dispositions nécessaires : augmentation des stocks et renforcement des équipes. Depuis trois semaines, les officines parisiennes, notamment celles situées à proximité des centres de compétition, enregistrent une faible affluence. « Les confrères rapportent une baisse de la fréquentation allant de – 20 % à – 50 % par rapport à la même période l’année dernière », explique Maud Mingeau, responsable des questions relatives aux Jeux olympiques à l’URPS Île-de-France.
Des Parisiens loin de Paris
Beaucoup de pharmaciens espéraient qu’après la cérémonie d’ouverture, l’affluence augmenterait. En vain. Selon une étude Ipsos réalisée en mars dernier, 47 % des Parisiens avaient exprimé leur intention de quitter la capitale durant les épreuves sportives pour éviter les désagréments liés à l’afflux de touristes. Quinze millions de personnes sont en effet attendues à Paris. Au regard des terrasses de restaurants et des commerces désertés, il semble que ces Parisiens aient mis leur plan à exécution. Si les patients habituels ne sont pas au rendez-vous, les touristes ne le sont pas davantage. « Le QR code et les différentes mesures de sécurité ont un effet dissuasif », souligne Maud Mingeau.
Pharmacies autorisées à ouvrir le dimanche fermées
Bien que les pharmacies aient reçu de l’Agence régionale de santé (ARS), l’autorisation d’ouvrir le dimanche exceptionnellement pendant la période des Jeux olympiques, beaucoup ont fait le choix de rester fermer par manque de clientèle.
Toujours personne
A l’instar des restaurateurs et des autres commerces, cette baisse de la fréquentation peut se révéler hautement problématique pour l’économie officinale. « Nous sommes toujours dans une phase de recensement : nous demandons aux confrères, pharmacie par pharmacie, d’évaluer les pertes de chiffre d’affaires. D’ici quelques semaines, nous espérons pouvoir présenter un bilan rigoureux. La situation des officines n’est vraiment pas rose et cela constitue un coup de massue supplémentaire », conclut Maud Mingeau.
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