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Interview de Christian Lajoux, président du Leem
Pourquoi avez-vous choisi de publier une tribune dans la presse quotidienne régionale ?
Parce qu’elle touche potentiellement 17 millions de lecteurs. C’est la première étape de notre campagne. Nous allons diffuser un courrier personnalisé aux parlementaires en résonance avec les propos de notre tribune. Nos entreprises ont plus de 200 sites sur tout le territoire français. Cette campagne est l’occasion de rappeler que l’industrie pharmaceutique n’est pas une abstraction francilienne mais un sujet qui concerne les régions et l’ensemble de la population.
Pour le Leem, les mesures du projet de loi sur les autorisations temporaires d’utilisation risquent de retarder l’accès des patients aux innovations thérapeutiques.
Les règles des ATU paraissaient satisfaisantes pour tout le monde. L’Afssaps nous a fait part de son intention de privilégier les ATU de cohorte. Nous attendions d’en savoir plus. L’Afssaps a précisé la mise en œuvre dans un communiqué le 2 septembre (voir encadré p. 8). Mais au-delà des ATU, les mesures du projet de loi concernant les AMM risquent de retarder la mise sur le marché des nouveaux médicaments. Nous disons oui à la sécurité, mais derrière ce projet de loi il y a une volonté de taxer par tous les moyens l’industrie pharmaceutique.
Cette taxe qui vise à financer la formation médicale continue ne va-t-elle pas contribuer à clarifier le financement d’une formation indépendante ?
Cette taxe est inadmissible. Nous proposons de mettre en place une FMC conventionnée avec la Haute Autorité de santé qui définirait le fonctionnement et les conditions de prise en charge. Cet accord renforcerait la transparence du financement et des liens entre les médecins et l’industrie.
Vous êtes contre l’expérimentation d’une visite médicale collective à l’hôpital, qui est une mesure du projet de loi.
Je ne vois pas ce que la visite médicale a affaire avec la sécurité sanitaire. En France, la profession est encadrée. Nous n’avons pas cessé d’en améliorer la qualité. Avec la visite collective, nous perdrons 4 000 emplois.
On vous accuse parfois de faire du lobbying. N’est-ce pas le cas ici avec cette campagne ?
Dans ce sens, oui nous faisons du lobbying ! Nous faisons entendre notre voix de façon claire et sereine. Si ces mesures passent, elles toucheront les emplois et l’industrie dans notre pays. Les industriels veulent privilégier la loyauté et le dialogue.
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