- Accueil ›
- Profession ›
- Socioprofessionnel ›
- Interprofessionnalité : mission « crise sanitaire » pour les CPTS

© CPTS, mission, planc blanc, interpro - Pixabay
Interprofessionnalité : mission « crise sanitaire » pour les CPTS
La 2ème Journée nationale des CPTS (Communautés professionnelles territoriales de santé) s’est déroulée le 3 décembre, en visio-conférence. Lors de la conférence de presse organisée après l’événement, Claude Leicher, président de la Fédération des CPTS, a fait le point. Actuellement, 597 projets de CPTS sont recensés dont 49 qui ont signé un contrat dans le cadre de l’ACI (Accord conventionnel interprofessionnel) et 51 qui devraient le signer avant la fin de l’année. Ces CPTS et projets couvrent potentiellement 45,5 millions d’habitants. Claude Lecher se montre d’ailleurs optimiste sur l’atteinte de l’objectif, à savoir la création de 1 000 CPTS d’ici fin 2022 : « Il y a un an, une seule CPTS avait signé l’ACI. Aujourd’hui, il va y en avoir une centaine. C’est une belle croissance », a-t-il déclaré.
Une nouvelle mission pour les crises sanitaires
De nouvelles négociations sur l’ACI sont en cours et, bien que la réunion du 19 novembre ait été reportée, elles doivent aboutir fin 2020. Elles portent notamment sur une 6e mission, « Crise sanitaire ». En avril dernier, la Fédération des CPTS a, en effet, lancé l’idée d’un Plan blanc ambulatoire suite aux premières expériences du terrain pour lutter contre le Covid-19. Cette idée a donc sa traduction dans cette mission « Crise sanitaire » qui se déclinerait en 2 volets : une phase de préparation et une phase d’action. Concrètement, les CPTS seraient en charge d’élaborer et de mettre ensuite à jour un plan blanc ambulatoire qui serait déclenché lors d’une crise sanitaire. Cette mission sera rémunérée selon les tailles des CPTS : de 25 000 à 50 000 € pour la rédaction de ce plan (relations avec les autres acteurs, structuration, communication auprès de la population) la première année, et de 12 500 à 25 000 € les années suivantes pour l’actualisation les années suivantes.
Un statut associatif loi 1901 obligatoire
Autre annonce de Claude Leicher : les CPTS devront avoir obligatoirement un statut d’association de loi 1901. Une ordonnance dans ce sens devrait être prise par le gouvernement avant la fin de l’année. Cependant, le statut serait adapté aux CPTS en particulier pour la rémunération des professionnels de santé. Par exemple, les associations loi 1901 ne peuvent pas rémunérer les dirigeants au-delà de trois-quarts du SMIC. Cette limite devrait être supprimée pour que les professionnels de santé puissent percevoir des honoraires d’un montant maximal de 2 plafonds de la sécurité sociale (PSS), soit environ 80 000 €. L’ordonnance doit aussi prévoir que la requalification en activité salariale ne sera pas possible pour les professionnels de santé afin de sécuriser un exercice en honoraires. Les CPTS ne pourront pas non plus être soumises à l’impôt sur les sociétés ni à la cotisation foncière en tant qu’entreprises. « La volonté du gouvernement est vraiment de sécuriser les CPTS », a insisté Claude Leicher.
- Economie officinale : les pharmaciens obligés de rogner sur leur rémunération
- Grille des salaires pour les pharmacies d’officine
- Explosion des défaillances en Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire et Occitanie
- La carte Vitale numérique, ce n’est pas pour tout suite
- [VIDÉO] Financiarisation de l’officine : « Le pharmacien doit rester maître de son exercice »
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?
